L'Arcep (l'Autorité de régulation des communications électroniques et postales), met en place la baisse des tarifs de gros des SMS dans l'Hexagone. Le gendarme des télécoms suit ainsi le feu vert que lui a donné la Commission européenne, le 20 juillet dernier. Bruxelles l'autorisait alors, à réguler les tarifs de gros des SMS. La France devenait ainsi le premier pays européen à obtenir cette faveur.

L'Arcep vient de délimiter le tarif maximal de la terminaison d'appel SMS en France, en clair le prix payé entre opérateurs pour l'acheminement des SMS des abonnés. Il sera de 3 centimes d'euros par SMS pour Orange et SFR et de 3,5 centimes pour Bouygues Telecom. Ce dernier est favorisé, car c'est le plus petit des trois opérateurs dans l'Hexagone. Aujourd'hui, le prix de gros des SMS est de 4,3 centimes par message et il représente environ 50% du prix de détail payé par le client. Au final, les prix de gros des SMS vont donc baisser d'un peu plus d'un centime pour Orange et SFR, un peu moins, pour Bouygues Telecom. Cet encadrement tarifaire sera valable deux ans. Puis l'Arcep réexaminera le marché des SMS et se prononcera notamment sur le tarif d'exception de Bouygues, pour voir s'il est toujours justifié.

Reste à voir à présent, si cette décision fait baisser la facture du consommateur. L'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir affirme "qu'il y a peu de chances" que la baisse des prix de gros soit répercutée sur les prix de détail. Quand aux opérateurs de téléphonie mobile, ils ne sont pas à la fête. Ils n'ont pas envie de perdre une miette d'un juteux marché. Le marché des SMS est en pleine expansion. il s'est échangé pas moins de 12,7 milliards de textos l'an dernier en France et les opérateurs ont gagné près d'un milliard d'euros.

Ils sont donc hérissés par le feu vert donné par Bruxelles. SFR jugeait le 20 juillet dernier, qu'une régulation des tarifs de gros des SMS était "inutile" car selon l'opérateur " les prix des SMS ne sont pas un frein à l'usage du SMS ". SFR s'étonnait par ailleurs du fait que l'Arcep introduise une asymétrie tarifaire favorable à Bouygues Télécom, ce qui revenait selon lui, à faire subventionner Bouygues Telecom par SFR et Orange". Chez Orange, on estimait que "le prix moyen des SMS en France était parmi les moins chers d'Europe".