Séance de consolidation

Séance de consolidation à la Bourse de Paris. Après la baisse de 2,81% du Nikkei ce matin, le marché parisien a ouvert d'emblée en territoire négatif. Après avoir réussi à limiter son repli en début d'après-midi, la pression vendeuse a repris de la vigueur lors de l'ouverture, également en baisse, des marchés américains.

A la clôture, le CAC 40 perd 0,59% à 5.221 points dans un volume de 3,85 milliards d'euros traités sur les valeurs de l'indice. A Londres, le Footsie perd 0,55% et, à Francfort, le Dax cède 0,26%.

L'échéance juin sur le brut léger américain cède 1,17 dollar à 74 dollars après avoir touché un nouveau record à 75,35 vendredi. Les cours restent néanmoins soutenus par le caractère " irréversible " des activités iraniennes d'enrichissement de l'uranium, malgré les risques de sanctions.

Le dollar reste sous pression à 1,2372 pour 1 euro, après être passé au-dessus des 1,24 pour la première fois depuis septembre. Le billet vert reste affecté par la perspective de la fin prochaine du cycle de hausse des taux de la Fed, ainsi que par la décision de plusieurs banques centrales de réduire la part de leurs avoirs dans la devise américaine.

Du côté de l'économie, le moral des industriels français a continué de s'améliorer en avril, l'indice synthétique de l'Insee ressortant à 108, contre 106 en mars. Au Royaume-Uni, les ventes ont augmenté de 0,7% le mois dernier, leur plus forte progression depuis novembre. Sur un an, elles affichent une hausse de 2,6%. En Allemagne, la production industrielle a progressé de 1% en février après une hausse de 0,4% en janvier.

Sur le front des valeurs, France Télécom signe la meilleure performance de l'indice avec un gain de 1,11% à 18,20 euros après avoir confirmé l'ensemble de ses objectifs pour 2006 lors de son assemblée générale de vendredi. L'opérateur historique table sur une croissance organique de son chiffre d'affaires de l'ordre de 2%, une génération de cash-flow de plus de 7 milliards d'euros et un taux de marge brute opérationnelle supérieur de 1 à 2 points à celui de 2005. Le groupe envisage également de verser un dividende de 1,20 euro par action, contre 1 euro au titre de 2005.

Egalement bien orienté, Total gagne 0,71% à 228,40 euros. D'une manière général, c'est tout le secteur pétrolier et para pétrolier qui est recherché. Ainsi, Geophysique s'adjuge 5,09% à 140,40 euros, Technip bondit de 4,88% à 61,25 euros.

M6 grappille 0,20% à 25,05 euros. La chaîne de télévision a publié un chiffre d'affaires de 355,9 millions d'euros au premier trimestre, en hausse de 15,7% (+8,1% à périmètre constant). Les recettes publicitaires progressent de 0,2% à 152,2 millions d'euros. TF1, qui publiera son chiffre d'affaires trimestriel après la clôture, concède 0,04% à 26 euros.

Toujours du côté des hausses, Euronext avance de 0,97% à 73,05 euros. Le Dubai International Financial Centre (DIFC), propriétaire de la Bourse de Dubaï, envisagerait de lancer une offre sur la plate-forme paneuropéenne, selon le Sunday Times. DIFC a récemment porté sa participation dans Euronext à 1,3%.

En revanche, Lafarge perd 1,37% à 97,35 euros. Le cimentier a de nouveau relevé son offre sur les 46,8% du capital de sa filiale Lafarge North America détenus par les minoritaires de 82 à 85,50 dollars par action.

Gemplus abandonne 4,62% à 2,48 euros. Le fabricant de cartes à puce a fait état d'une baisse de 13,7% de son bénéfice net à 6,3 millions d'euros au premier trimestre. Le résultat opérationnel progresse en revanche de 12,3% à 8,4 millions d'euros et le chiffre d'affaires augmente de 19,3% à 230,3 millions. Pour l'exercice en cours, le groupe, qui est en train de fusionner avec Axalto, table sur une " forte augmentation " de son résultat opérationnel. Le groupe se dit par ailleurs confiant dans sa capacité à atteindre son objectif d'une marge opérationnelle de 10% en 2007. Axalto lâche 3,99% à 26 euros et Oberthur Card Systems 1,92% à 7,15.

Enfin, EADS baisse de 0,94% à 31,75 euros après un gain de 2,40% vendredi. MBDA, filiale spécialisée dans les missiles, est en négociations " quasi exclusives " avec les Emirats arabes unis en vue de la signature d'un contrat d'environ 400 millions d'euros, écrit Les Echos.


John Wiburg
Copyrigth Investir

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