Ca va mieux, mais ce n'est pas encore l'euphorie. Les ménages ont français ont un peu plus le moral en juin, qu'en mai, selon les chiffres publiés par l'Insee. Après trois mois consécutifs de recul, l'indicateur s'est redressé à -28 points contre -30 points en mai, en données corrigées des variations saisonnières. Le chiffre, supérieur à la prévision établie à -29, était passé de -24 en février à -26 en mars et -27 en avril.
"Presque tous les soldes d'opinion" (entre réponses positives et négatives) composant l'indicateur résumé "sont en progression" en juin, indique l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). C'est surtout le solde sur l'opportunité de faire des achats importants, qui après s'être fortement dégradé en mai, se redresse le plus. Le solde d'opinion sur la situation financière actuelle des ménages est relativement stable, tandis que les soldes sur l'opportunité d'épargner et sur la capacité future à épargner progressent. Enfin, les soldes d'opinion des ménages concernant les évolutions passée et future des prix sont "à nouveau bien orientés, après deux mois de dégradation", signale l'Insee.
Reste que ce n'est pas encore l'optimisme absolu. Le niveau reste "bas", note Nicolas Bouzou, économiste chez Xerfi. "D'ailleurs, les ménages restent assez circonspects quant aux perspectives d'évolution de l'économie française et plus précisément de leur situation financière".
"Tout se passe comme si les ménages voyaient le chômage refluer mais sans que cela n'ait d'influence sur leur propre situation", continue l'économiste. Ainsi, l'opinion des ménages sur l'évolution du chômage s'améliore pour le troisième mois consécutif, mais nettement moins que les deux mois précédents. Pourtant, le gouvernement vient d'annoncer - en fanfare - une nouvelle baisse du chômage pour le mois de mai, la plus forte en fait depuis 2000. Le taux est passé à 9,1% contre 9,3% en avril. Le nombre de demandeurs d'emplois a diminué de 48.900 le mois dernier, pour s'établir 2.213.100 personnes.
Et le gouvernement anticipe de nouvelles baisses ces prochains mois. Le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo déclare ce matin dans les Echos que son "objectif est des créer 300.000 emplois en un an". Dans sa note, Nicolas Bouzou attribue cette baisse certes aux créations d'emploi dans le secteur privé, mais surtout au plan de cohésion sociale et donc à la création d'emplois aidés, tandis que l'allégement des pressions démographiques continue de faire effet.
Les prix à la production en hausse en mai
Les prix à la production dans l'industrie en France ont progressé de 0,2% sur avril, contre une hausse de 0,7% le mois précédent. En glissement annuel, la progression s'établit à 4,1%. Hors énergie et industries agroalimentaires (IAA), les prix progressent de 0,3% en mai (comme en avril). Sur un an, la hausse est de 1,9%. "Le glissement annuel s'est accéléré puisqu'il s'établissait à +1,4% en avril. Cette accélération s'explique par le rythme élevé de la progression des prix des biens intermédiaires alors qu'ils étaient en repli au printemps 2005", a jugé l'Insee.
Le moral des ménages se redresse légèrement
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