Bosch veut réduire sa dépendance à l'automobile

Le premier fabricant mondial de composants automobiles cherche des cibles dans les techniques industrielles et les biens de consommation. Les marchés émergents sont au coeur de sa stratégie.

Bosch a de l'appétit. Le président du premier équipementier automobile mondial, Franz Fehrenbach, interrogé par le Handelsblatt et La Tribune, regarde de près toutes les sociétés qui pourraient s'intégrer dans son portefeuille, soit pour récupérer des technologies susceptibles d'élargir son positionnement, soit pour s'implanter dans de nouvelles zones géographiques. Il scrute toutes les opportunités, quelle que soit la taille, à condition que les cultures d'entreprise soient compatibles.

Les finances du groupe lui permettent d'envisager des opérations d'importance, même si l'arrivée en masse des fonds et des sociétés d'investissement dans la course aux acquisitions a poussé les prix à la hausse. "Nous cherchons surtout des opportunités pour nos deux divisions de biens de consommation et de techniques industrielles, que nous avons l'intention de développer pour rééquilibrer nos activités", précise le président de la Sarl Bosch, toujours propriété de la famille via une fondation.

L'objectif est de réduire à moyen terme la part de l'équipement auto dans le chiffre d'affaires à 50-55%, contre 63% aujourd'hui. Ceci afin de compenser la vulnérabilité de tout sous-traitant automobile qui dépend d'un faible nombre de clients, comme le prouvent les difficultés des équipementiers américains.

Bosch, qui se vante d'avoir une des meilleures notes financières parmi les sociétés allemandes, n'exclut pas pour autant des acquisitions dans son activité auto pour élargir sa gamme sur certains segments, notamment dans ses domaines de prédilection que sont l'électronique, les systèmes et les semi-conducteurs. Il vient ainsi d'annoncer le rachat de la division filtres de l'américain Arvin Meritor, en partenariat avec son collègue allemand Mann + Hummel. Une opération destinée à se renforcer aux Etats-Unis dans ce secteur.

Le groupe surveille aussi de près l'évolution de l'équipementier américain Delphi en dépôt de bilan et dont certains secteurs pourraient l'intéresser. Les unités de production d'équipement auto dont Volkswagen veut se délester ne correspondent pas en revanche à sa stratégie.

Quant à l'avenir, Boch (quelque 250.000 personnes dont plus de 10.000 en France) reste confiant. Malgré un environnement difficile, le groupe a vu son chiffre d'affaires progresser l'an passé de 4% à quelque 42 milliards d'euros. Et il a déposé pas moins de 2.800 brevets. Pour l'avenir, il compte sur des opportunités de croissance, surtout sur les marchés émergents, notamment en Russie, en Chine et en Inde.

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