Pernod Ricard jugé trop prudent malgré d'excellents chiffres

Malgré un très bon chiffre d'affaires au premier semestre 2005-2006 et une prévision de bénéfice net par action pour l'ensemble de l'exercice comprise entre 10 et 15%, le groupe déçoit le marché, qui tablait sur un relèvement des perspectives.

Pernod Ricard ne profite pas en Bourse des bonnes performances financières de son premier semestre. Alors que le groupe de spiritueux a enregistré un chiffre d'affaires de 3,27 milliards d'euros sur son premier semestre 2005-2006 (exercice clos à fin juin) en hausse de 66,7%, et avec notamment une croissance organique de 4,5% - supérieure aux attentes -, le marché en attendait plus en termes de perspectives. Le titre recule à la clôture de 5,65% à 143,60 euros.

Ainsi, la confirmation d'une croissance du bénéfice net par action 2005-2006 comprise entre 10 et 15% ne suffit pas à soutenir le cours. Car le marché attendait en fait un relèvement de ses perspectives. "Nous attendions plus cette année", confirment les analystes de CIC dans une note. "Nous sommes un peu déçus des perspectives court terme de résultats données par le groupe", ajoutent-ils.

Et si "l'intégration plus rapide que prévue d'Allied Domecq" permet d'anticiper "une forte croissance à deux chiffres du résultat net par action dès 2006-2007 soit un an plus tôt qu'annoncé", cela ne permet pas d'enrayer la baisse du titre.

Reste que malgré la sanction du marché, Pernod Ricard affiche une santé de fer. Et il est on ne peut plus confiant sur la bonne réalisation de l'intégration d'Allied Domecq, qui sera faite en mars, conformément aux prévisions. Pernod Ricard rappelle que l'objectif de synergies est de 300 millions d'euros (270 millions d'euros sur les frais généraux et commerciaux et 30 millions d'euros sur les frais de production). "Les synergies de production devraient être pleinement générées au cours de l'exercice 2007-2008", souligne le groupe dans un communiqué. Les synergies de frais généraux et commerciaux donneront pour leur part leur plein effet dès 2006-2007.

Le groupe estime par ailleurs que les frais liés à l'intégration d'Allied Domecq seront inférieurs à ce qui était initialement prévu. Les frais de transaction seront inférieurs à 300 millions d'euros. Quant aux coûts de restructuration initialement estimés à 450 millions d'euros, ils seront finalement compris entre 350 et 400 millions d'euros.

Autant de ressources qui serviront à réduire la dette de Pernod Ricard: une priorité pour le groupe.

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