Darty et But aiguisent l'appétit des investisseurs. La maison mère des deux enseignes de distribution spécialisée, Kesa Electricals, vient en effet de rejeter une offre de rachat à 325 pence par action, en cash. Cette offre, faite par un consortium de fonds d'investissement, valorise Kesa à quelque 1,7 milliard de livres (2,46 milliards d'euros).
Une somme bien trop faible, selon la direction du groupe. "Le conseil de Kesa a reçu la proposition et l'a étudiée avec attention. Il a conclu que cette offre sous valorise la société et ses perspectives. De fait, le conseil de Kesa a rejeté à l'unanimité cette offre", explique le groupe britannique dans un communiqué, qui ne donne pas de détail sur les fonds qui le convoitent.
La réaction du marché ne s'est pas faite attendre. En Bourse, le titre flambait de 18% à 345,25 pence dans l'après-midi à la suite de cette annonce, valorisant la société à 2,6 milliards d'euros, et dépassant également l'offre faite par le consortium de fonds. A la clôture, l'action s'est finalement ajusté au prix de l'offre, gagnant 10,54% à 325 pence.
Si le groupe fait l'objet d'un tel intérêt, c'est que Kesa, ancienne filiale du géant du bricolage Kingfisher, pâtit de la faiblesse de la consommation en France et outre-Manche. Le distributeur avait revu à la baisse en janvier ses estimations de résultat annuel. Ce profit warning lié à une pression important sur les prix, avait pesé sur les cours, rendant le titre plus attrayant pour les investisseurs. L'action était en effet tombée à un plus bas niveau depuis deux ans.
Convoité, Kesa bondit en Bourse
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