Tandis qu'une offre hostile de la part d'Enel se fait de plus en plus menaçante, Suez brandit ses excellents résultats 2005 et ses perspectives pour séduire ses actionnaires. Le groupe présidé par Gérard Mestrallet a ainsi publié ce matin un résultat net part du groupe de 2,5 milliards d'euros (contre 1,8 milliard l'année précédente). Un bénéfice record pour l'entreprise, qui a enregistré un chiffre d'affaires annuel de 41,5 milliards d'euros, en hausse de 9% sur un an (croissance organique de 6,3 %). "Les excellentes performances opérationnelles du groupe sont le fruit d'une stratégie claire dans l'ensemble des métiers de l'énergie et de l'environnement, marquée notamment par le succès de l'offre Electrabel", explique le PDG du groupe dans un communiqué.
De quoi anticiper une nouvelle forte croissance en 2006. Suez prévoit une croissance organique de son chiffre d'affaires comprise entre 4 et 7% en 2006, et une progression d'au moins 7% de son résultat brut d'exploitation, "grâce notamment à l'accélération des programmes d'amélioration de la rentabilité (synergies liées à l'acquisition d'Electrabel)". "Après les bons résultats d'Optimax (le plan d'économie du groupe, NDLR) Suez maintient son objectif de réduction de coûts de 550 millions d'euros par an pour 2006 par rapport à 2004. De plus, les synergies liées au rachat des minoritaires d'Electrabel, qui seront mises en oeuvre plus rapidement que prévu, permettront de dégager 250 millions d'euros de synergies opérationnelles (au-delà des économies de coûts Optimax) et 100 millions d'euros de synergies fiscales et financières supplémentaires à l'horizon 2008", ajoute Suez.
Autant de perspectives qui permettent au groupe de se dire "prêt à relever les grands enjeux de ses secteurs d'activité". Le groupe réitère d'ailleurs son souhait de fusion avec Gaz de France. "Le projet de fusion avec Gaz de France fera du nouveau groupe un acteur européen de classe mondiale dans l'énergie et l'environnement, tant en termes de croissance que de rentabilité", souligne Gérard Mestrallet. "Il s'agit d'un projet industriel européen, ambitieux et créateur de valeur.(...) Ce projet est bénéfique et constructif pour l'ensemble des parties prenantes - actionnaires, consommateurs, employés - et s'inscrit dans le respect des institutions publiques et des missions de service public", martèle Gérard Mestrallet.
Et pour mieux convaincre ses actionnaires de lui rester fidèles, le groupe leur proposera un dividende en hausse de 25% au titre de l'exercice 2005, à 1 euro par action.
Jeudi, l'action Suez cède 0,68%, à 33,84 euros, à la clôture.
Suez affiche un bénéfice record en 2005 et défend la fusion avec GDF
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