La Bourse de Paris temporise

Après avoir salué dans les premiers échanges l'apaisement des tensions géopolitiques au Moyen Orient et les indicateurs macroéconomiques chinois, le marché parisien a préféré temporiser. 12 sociétés du CAC 40 doivent en effet publier leurs résultats dans la semaine. A la clôture, le CAC 40 affichait un repli de 0,11 %.
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La hausse des premiers échanges n'aura pas duré. Après avoir été rassurés par le départ d'Hosni Moubarak et les chiffres macro-économiques chinois, les investisseurs sont devenus plus prudents après l'annonce du recul du PIB portugais au quatrième trimestre et le placement obligataire italien. La timidité de Wall Street dès l?ouverture a conforté cette tendancealors que cette semaine 12 sociétés du CAC 40 présenteront leurs résultats 2010. Au final, l?indice parisien s?est replié de 0,11 % à 4.096,62 points.

Alors qu'aucune statistique importante en provenance des Etats-Unis n'était attendue aujourd'hui et que la semaine sera riche en publications annuelles, le marché a finalement opté pour la consolidation après avoir, dans un premier temps, salué les premières mesures prises par le pouvoir de transition en Egypte (dissolution du parlement, révision de la Constitution ...) ainsi que la baisse plus forte que prévu de l'excédent commercial de la Chine.

Ce retour à la prudence a coïncidé avec l'annonce de la contraction du PIB du Portugal au quatrième trimestre. Par rapport au trimestre précédent, le produit intérieur brut portugais a reculé de 0,3%, en ligne avec les attentes. Le ralentissement de la demande intérieure et le recul des investissements en raison des mesures d'austérité ont provoqué cette contraction au quatrième trimestre, laissant craindre une récession. Et cela alors que l'Italie s'est financé sur le marché obligataire à des taux supérieurs à sa précédente émission. 

Sur le front macroéconomique, les investisseurs ont pris connaissance des indicateurs composites avancés pour le mois de décembre 2010, publiés lundi par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). A en croire ces indicateurs, la reprise devrait se poursuivre dans la plupart des grandes économies développées. Ainsi ils signalent une croissance relativement robuste pour l'Allemagne, le Japon et les Etats-Unis tandis que ceux du Canada, de la France et du Royaume-Uni annoncent la poursuite d'une expansion modérée. En revanche, la Chine devrait connaître un recul de l'activité et l'Inde un ralentissement. 

Valeurs en hausse

Après s'être adjugé 34,12 % la semaine dernière, Alcatel-Lucent a encore gagné 2,19 %. Le groupe bénéficie toujours de ses résultats annuels publiés jeudi dernier et de ses perspectives 2011. Dans le sillage de ces résultats, plusieurs bureaux d'études étaient revenus sur le dossier pour réajuster, à la hausse, leurs recommandations.

Sanofi-Aventis (+0,56 %) a achevé l'examen des livres de Genzyme mais les deux parties continuent de discuter le prix définitif d'un éventuel accord sur une prise de contrôle de la biotech américaine par le groupe français, rapporte le Wall Street Journal.

Valeurs en baisse

Les valeurs du secteur bancaire étaient à la baisse. Pourtant selon Standard & Poor's si l'exposition des banques françaises à la dette des états européens les plus en difficulté est significative, elle reste gérable. BNP Paribas s'est replié de 1,20 %, Crédit Agricole de 0,78 %, Natixis de 0,30 % et Société Générale de 1,24 %.

Egalement en repli, le secteur automobile. Peugeot (-1,48 %) a délivré mercredi dernier des perspectives jugées "médiocres" par le bureau d'études Nomura. Renault a chuté 1,39 %. Les analystes de Crédit Suisse se sont déclarés déçus par le plan stratégique "Renault 2016".

Hors CAC

Nexans (+3,93 %) a annoncé lundi viser pour 2011 un retour de la croissance de ses ventes et une poursuite du redressement de la marge opérationnelle observé au second semestre 2010 malgré la hausse des prix des matières premières.

Thales a grimpé de 4,56 % malgré un avertissement sur résultats. Le groupe a annoncé anticiper une perte opérationnelle courante proche de 100 millions d'euros pour 2010 en raison de charges et de provisions complémentaires, notamment sur l'avion de transport militaire A400M. En outre, le groupe a précisé que les charges responsables de sa perte prévue pour 2010 dépasseront 700 millions d'euros. Mais, analyse Christophe Menard, de chez Kepler Securities, "le fait de publier des données dès aujourd'hui est plutôt salutaire. Cela permet de dégonfler les spéculations selon lesquelles Thales était encore hésitant sur la communication financière à mener lors des résultats prévus le 24 février."

Eiffage (+0,93 %) a fait état d'un chiffre d'affaires en progression de 2,2% au quatrième trimestre 2010, grâce à la hausse des revenus de son pôle construction soutenu par l'accélération des ventes dans l'immobilier en fin d'année.

Dassault Aviation s'est replié de 1,12 %. Serge Dassault a jugé dimanche que l'avion de combat Rafale produit par son groupe souffrait du niveau de l'euro sur la scène commerciale internationale.

NYSE Euronext (-0,20 %) et Deutsche Börse souhaitent parvenir à conclure un accord de principe concernant leur rapprochement en début de semaine et pourraient appeler le nouveau groupe "DB Nyse Group", a-t-on appris de sources proches des négociations.

Devise et Pétrole

La monnaie unique a continué son repli face au billet vert. A la clôture des marchés européens, un euro s'échangeait contre 1,347 dollar.

Sur le marché du pétrole, le baril de Brent de la mer du nord s'échangeait contre 103,97 dollars (+30 %) tandis que celui de WTI progressait de 0,309 % à 85,84 dollars.

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