Les marchés européens plongent dans le sillage de Wall Street

A l'issue d'une séance chahutée, les places européennes ont décroché brutalement. Le CAC 40 s'est effondré de plus de 5%, du jamais vu depuis décembre 2008. Une série de mauvais indicateurs macroéconomiques américains a plombé à nouveau le moral des investisseurs.
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Si depuis le début de la semaine les marchés d'actions semblent avoir regagné un peu de sérénité, il n'empêche ! Le pessimisme a regagné les places financières européennes, qui ont creusé leur perte dans le sillage de Wall Street avant de plonger littéralement de près de 5 % en moyenne.

Le Dax allemand a enregistré sa pire chute en près de trois ans, perdant 5,88%. Le Footsie londonien est terminé sur un repli de 4,49% et l?Ibex espagnol a dégringolé de 4,7%. Même tendance à Paris où l'indice vedette a cédé 5,48 % à 3.076,04 points. En séance, le CAC 40 est même chuté de 6,33%.

La raison de cette déroute est bien entendu les craintes qui pesaient depuis le début de la journée sur les dernières statistiques américaines publiées ce jour. Sur le sujet, la prudence des investisseurs ne laissait que peu de place au doute. Les chiffres publiés cette après-midi ont confirmé une fois de plus aux opérateurs de marché l'état de santé chancelant de la première économie mondiale.

A commencer par le nombre de demandeurs d'emplois qui a progressé de 2 % (408.000 demandes en plus) sur la semaine du 7 au 13 août. Et s'il n'y avait que cela.

Dans la foulée, l'indice des conditions d'activité de la Réserve fédérale de Philadelphie est ressorti en très forte baisse en août et a largement manqué les attentes, atteignant un plus bas depuis mars 2009. Selon les données publiées jeudi, le "Philly Fed" a plongé à -30,7 en août après 3,2 en juillet alors que le consensus des analystes anticipait un léger rebond à 3,7.

Dans ce contexte, sur le front des valeurs, aucune entreprise du CAC 40 n?a fini la séance dans le vert. Les plus fortes baisses revienne aux valeurs bancaires. Société Générale, lanterne rouge du CAC 40, a dévissé de 12,34%, Crédit Agricole de 7,29% et BNP Paribas de 6,76%.

Vallourec, deuxième plus forte baisse de la cote, a décroché de 9,77%. Le titre est sous le coup d'une dégradation de la part de Goldman Sachs qui est passé à "neutre" sur la valeur contre "acheter" auparavant.

Même sort pour Veolia (-8,73 %) qui ne se remet toujours pas de son profit warning, de ses résultats trimestriels décevants et de la restructuration annoncée dans la foulée. Le titre est sanctionné ce matin par UBS qui est passé à "neutre" sur la valeur contre "acheter" auparavant.

A l'opposé, les plus faibles baisses sont enregistrées par des valeurs défensives à l'image de Danone (-3,56 %), Sanofi (-3,02 %) et Essilor (-2,10 %).

Du côté des matières premières, les cours de l'or sont dans ce contexte une nouvelle fois bien orientés. Profitant de son statut de valeur refuge, à la clôture, le prix de l'once évolue autour de 1.821 dollars. Les cours du pétrole sont en nette baisse. Le Brent de la Mer du Nord perd 2,65 % à 107,61 dollars tandis que le WTI cède 4,45 % à 83,43 dollars.

Enfin, sur le marché des changes, l'euro perd du terrain au billet vert. A la clôture, un euro s'échangeait contre 1,4315 dollar.

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