Après TotalEnergies et BP ces derniers jours, c'est au tour de Shell de dévoiler les résultats de son troisième trimestre. Et le géant britannique des hydrocarbures s'est vanté en affichant un bénéfice net 7 milliards de dollars, soit en hausse de 4,5% sur un an. Ce dernier a plus que doublé par rapport au deuxième trimestre (3 milliards) mais il reste inférieur au bénéfice du premier trimestre (8,7 milliards).
« Shell a réalisé un autre trimestre de solides performances opérationnelles et financières, saisissant les opportunités offertes par le marché volatile des matières premières », a déclaré le directeur général, Wael Sawan, dans un communiqué.
Ces bons chiffres sont notamment dus, explique Shell, à un prix du pétrole plus élevé au troisième trimestre passé de moins de 80 dollars le baril de Brent en mai à 96 dollars le 27 août. En revanche, son résultat ajusté au troisième trimestre (c'est-à-dire hors éléments exceptionnels, un indicateur de rentabilité très scruté par les acteurs du marché) s'affiche en recul de 34% sur un an, à 6,2 milliards, ce qui reste néanmoins conforme aux attentes.
Reste que cette publication du troisième trimestre a satisfait les investisseurs puisque son cours de Bourse a grimpé de 2%, à 2,71 euros, à l'ouverture de la Bourse de Londres à 10h.
Marché volatile
A noter, sur les neuf premiers mois de l'année, le bénéfice net de Shell a reculé de plus de 40%, reflétant la baisse du prix des hydrocarbures d'une année sur l'autre, de plus faibles volumes et des marges de raffinages plus faibles, précise le groupe dans son communiqué.
Les cours des hydrocarbures restent, en effet, à des niveaux élevés mais ont reflué par rapport à leurs sommets de l'an dernier, ce qui se ressent sur les résultats de la compagnie. Comme les autres grandes majors du secteur, Shell avait profité en 2022 d'une forte flambée des prix du gaz et du pétrole, dans un marché bouleversé par la reprise économique post-pandémie et l'invasion russe de l'Ukraine.
Malgré cette baisse de profitabilité, la société a annoncé un programme de rachats d'actions pour un montant de 3,5 milliards de dollars au cours des trois prochains mois, contre 2,7 milliards de dollars au cours des trois mois précédents, ainsi qu'un dividende en augmentation sur un an.
Tendance identique chez TotalEnergies et BP
Bénéfice net en hausse et résultat net ajusté en baisse : la tendance est la même chez nombre de majors européennes du secteur. Le géant français TotalEnergies ,par exemple, a enregistré un bénéfice confortable de 6,7 milliards de dollars (+1,5% par rapport au même trimestre de l'année 2022). Son résultat net ajusté s'est par contre affiché en baisse de 35% sur un an, à 6,5 milliards de dollars.
En revanche, sa consœur britannique BP a déçu. Son bénéfice net a atteint 4,9 milliards de dollars, après une perte un an plus tôt. Mais son résultat hors éléments exceptionnels a été divisé par plus de deux, à 3,3 milliards de dollars alors qu'il était attendu à un meilleur niveau, au-dessus des 4 milliards de dollars.
(Avec agences)
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