Groupama a annoncé ce jeudi un résultat net en chute de plus de 40% au premier semestre, lourdement impacté par le coût des tempêtes survenues en Europe en février, tandis que son chiffre d'affaires a résisté grâce à la progression de son activité en France.

L'assureur mutualiste a vu son résultat net totaliser 166 millions d'euros sur six mois (-40,5%), affecté par une chute de 50% du résultat opérationnel (à 115 millions d'euros) principalement liée au coût des tempêtes Klaus et Quinten. Le groupe, qui ambitionne de figurer parmi les dix premiers assureurs européens, dit rester "confiant dans la réalisation de ses ambitions européennes" et table, au second semestre, sur une "forte croissance de son chiffre d'affaires et une nouvelle amélioration de sa solvabilité".

Le coût des tempêtes, le plus élevé pour Groupama depuis celles de 1999, a atteint 135 millions d'euros nets d'impôts, grevant le résultat opérationnel des activités dommage, qui accuse une perte de 41 millions d'euros. Par voie de conséquence, le ratio combiné (qui rapporte les frais de gestion et les coûts des sinistres aux primes perçues), s'est dégradé à 108%, contre 99,9% un an plus tôt. En assurances de personnes, en revanche, le résultat opérationnel a grimpé de 71,4% à 240 millions d'euros grâce surtout à la forte hausse de la marge technique de l'assurance santé et dommages corporels.

Le chiffre d'affaires du groupe s'est quant à lui inscrit en hausse de 8,4% à 8.358 millions d'euros et de 4,5% à périmètre et taux de change constants, après 4,9% un an auparavant. La progression de l'activité enregistrée en France (+7,8% à données comparables) a été contrebalancée par un recul (-1,4%) à l'international, particulièrement en Europe de l'Est durement touchée par la crise financière et dont Groupama a fait un de ses axes stratégiques de développement.

"Nous sommes assez optimistes et nous pensons pouvoir être positifs d'ici à la fin 2009", a déclaré à Reuters Helman le Pas de Sécheval, directeur financier du groupe, précisant que certains marchés, comme la Turquie, avaient montré d'importants signes d'amélioration au deuxième trimestre.

Après une importante vague d'acquisitions en 2007 et 2008, totalisant environ 2,7 milliards d'euros, Groupama a donné cette année la priorité aux intégrations et aux synergies. Jean Azéma, directeur général du groupe, cité dans un communiqué, indique que l'assureur consacrera le second semestre à la "poursuite des investissements commerciaux et à la concrétisation de synergies significatives". Groupama table sur des synergies comprises entre 40 et 60 millions d'euros en année pleine à partir de 2010, a précisé à l'agence Reuters le directeur financier.