Le grand marché britannique de l'assurance, le Lloyd's, annonce ce mercredi que son bénéfice avant impôt a atteint en 2009 un niveau jamais vu : 3,868 milliards de livres (soit 4,371 milliards d'euros) contre 1,899 milliard en 2008.

Son ratio combiné (rapport entre primes encaissées et remboursements aux clients ; plus il est bas, plus l'assureur est rentable) s'établit à 86,1 % contre 91,3% un an plus tôt. Il est "meilleur que le ratio combiné de ses concurrents internationaux avec une moyenne de 100 % pour les assureurs dommages US, 94 % pour les réassureurs US, 99 % pour les assureurs et réassureurs européens et 84 % pour les assureurs et réassureurs bermudiens" souligne le Lloyd's.

Le retour sur investissements a presque doublé, de 957 millions à  1,769 milliard de livres (1,999 milliard d'euros). Le bénéfice avant impôt excluant les mouvements de change sur les éléments non-monétaires a presque triplé, de 1,529 à 4,247 milliards (4,799 milliards d'euros).

Cité dans le communiqué, Le président du Lloyd's, Lord Levene, souligne : "le bénéfice avant impôts de ? 4,4 milliards, le plus élevé jamais enregistré au Lloyd?s, est dû aux efforts importants du marché du Lloyd?s ainsi qu?à l?attention portée à la gestion des risques. Ce résultat a été atteint malgré les turbulences économiques qui ont caractérisé la majeure partie de l?année 2009, même si nous avons été aidés par le niveau peu élevé de pertes dues aux catastrophes naturelles, avec une saison des cyclones atlantiques calme. Le marché peut être fier de ce qu?il a accompli en 2009. Ces résultats démontrent que tous les secteurs des services financiers ne se ressemblent pas. La force du Lloyd?s et sa faculté de résistance nous permettent d?envisager l?avenir avec confiance."

Mais le directeur Général du Lloyd's, Richard Ward, se veut prudent : "nos résultats 2009 sont basés sur une priorité totale donnée à la discipline de souscription associée à un bilan solide et une stratégie d?investissement conservatrice. C?est ainsi, que pendant cette période difficile pour l?industrie des services financiers, nous sommes restés un partenaire stable pour les entreprises cherchant à gérer leurs risques. Même si ces résultats témoignent de notre solidité, nous devons rester prudents et continuer à travailler au développement de l?attractivité du marché en 2010, tout en nous concentrant sur une souscription profitable et une bonne gestion des risques."