L'avenir s'assombrit pour les salariés de Dexia

Les employés de Dexia Crédit local en France devraient être principalement conservés dans l'entité qui gérera en extinction le stock d'emprunt des collectivités locales... c'est ce qui ressort du Comité d'entreprise extraordinaire qui s'est tenu ce mercredi. Les syndicats craignent qu'un tiers des 1350 salariés ne soient pas gardés.
Pierre Mariani, administrateur délégué de Dexia. La direction du groupe n'a pas été en mesure, mercredi, de chiffrer le nombre de salariés qui seraient conservés dans l'entité gérant les prêts existants. Photo : Reuters

La situation semble très mal embarquée pour les 1350 salariés de Dexia Crédit Local (DCL) en France. L'intervention de l'administrateur délégué du groupe franco-belge, Pierre Mariani, qui a donné ce mercredi des précisions sur l'organisation future de Dexia en France lors d'un Comité d'entreprise extraordinaire (CEE), n'a pas rassuré les salariés.
« Ce qui se précise, c'est que Dexia s'occupera dorénavant du passé », indique une source syndicale. Les salariés devraient en effet à l'avenir s'occuper uniquement du stock d'emprunts géré en extinction par la banque, alors que l'espoir de continuer l'activité de nouveaux prêts au secteur public local était encore présent en cette période où les acteurs manquent pour financer les collectivités locales.

Manque de compétences humaines

La direction de Dexia n'a en tout cas pas été en mesure mercredi de chiffrer le nombre de salariés qui seraient conservés dans l'entité gérant les prêts existants.
Une partie des employés de DCL espère également être repris dans la coentreprise détenue à 65% par La Banque Postale et à 35% par la Caisse des dépôts, qui aura pour mission d'assurer les nouveaux crédits aux collectivités locales, et qui devrait voir le jour en juin. « Cette coentreprise n'a pour l'instant ni les compétences humaines, ni les outils pour assurer cette mission », estime la même source. Dexia soit donc s'atteler à convaincre La Banque Postale de reprendre le maximum de forces vives. Au total, les syndicats craignent qu'un tiers des 1350 salariés de DCL en France ne soient pas conservés.

L'Etat prend un tiers de Dexma

Si l'on en croit ses déclarations des derniers mois, Pierre Mariani n'est donc pas prêt de quitter le navire Dexia, lui qui avait affirmé que sa mission serait accomplie lorsque l'avenir des salariés de Dexia serait sécurisé et que la nouvelle structure serait mise en place. Il a d'ailleurs confirmé lors du CEE la prise de participation de l'Etat français dans le véhicule de refinancement de Dexia nommé Dexma. Ce dernier contient le portefeuille de prêts aux collectivités de Dexia de 77 milliards d'euros dont 10 milliards sont risqués. L'Etat, la CDC et Dexia Crédit Local (DCL) détiendront à eux trois 95% de la structure de manière à peu près équitable, le solde de 5 % revenant à La Banque Postale.
De nouvelles informations seront connues dans les prochains jours : la Commission de surveillance de la Caisse de dépôts se réunit ce mercredi pour discuter notamment du cas Dexma. La Poste tiendra de son côté un conseil d'administration extraordinaire jeudi sur le thème du financement des collectivités locales. Enfin, ce sujet devrait être abordé vendredi par Nicolas Sarkozy qui réunit les représentants des grandes associations d'élus locaux à l'Elysée.
 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 18
à écrit le 14/06/2012 à 1:49
Signaler
relisez vous...

à écrit le 11/02/2012 à 23:16
Signaler
Les banquiers et les financiers sont les premiers à affirmer qu'il faut laisser faire faillite aux boites déficientes, pour faire place à la concurrence et laisser émerger d'autres enteprises plus performantes et mieux gérer. Alors que ceci s'appliq...

à écrit le 10/02/2012 à 10:49
Signaler
de nombreux employés (officiers) ont appuyé la stratégie de la banque ... les envoyer à leur maison!

à écrit le 10/02/2012 à 10:48
Signaler
de nombreux employés (officiers) ont appuyé la stratégie de la banque ... les envoyer à leur maison!

à écrit le 10/02/2012 à 5:30
Signaler
Il y a beaucoup trop de banques en France et même en Europe, alors fermons en quelques unes et pourquoi ne pas commencer par DEXIA?

le 10/02/2012 à 8:40
Signaler
Parce que sans Dexia ou sa remplaçante aucune autre banque ne prête aux collectivités locales et que les salariés n'y sont pour rien dans les erreurs stratégiques des dirigeants qui eux continuent a etre bien payés ailleurs a la BPCE ou au crédit Mut...

à écrit le 09/02/2012 à 16:32
Signaler
"De nouvelles informations devraient émanées " = apprenez à écrire !

à écrit le 09/02/2012 à 10:09
Signaler
et hop, encore un peu plus de chômeurs.. meme les entreprises du secteur tertiaire ferme, après l'industrie.. va plus rester grand chose en france à part la tour eiffel..

le 09/02/2012 à 16:38
Signaler
et encore, au prix du fer, il serait presque bon de la revendre pour combler la dette . ! ! elle etait temporaire a la base de toute facon ....

le 09/02/2012 à 18:51
Signaler
Tres bonne idee hades, revendons la tout de suite, utilisons le cash pour investir dans un secteur porteur, en gardant option future de la recuperer! ce genre de produit doit exister non?

à écrit le 09/02/2012 à 9:13
Signaler
Mais c'est très simple, c'est pas un tiers c'est tout le monde, la structure qui reste est une structure provisoire du type CDR (entité de liquidation des actifs pourris du Crédit Lyonnais), donc on garde 100 à 150 personnes maxi et dès que les actif...

le 09/02/2012 à 13:13
Signaler
Bien vu. Pour moi aussi, c'est exactement comme cela que cela va se passer. à leur place, je prendrais même le premier wagon de licenciements parce que ca n'est pas sûr que les derniers à partir toucheront quelque chose en indemnités. Faillite, faill...

le 09/02/2012 à 16:29
Signaler
Facile à dire "tout le monde dégage", le problème c'est que ce "tout le monde" ont des familles, des enfants à nourrir et des emprunts à payer et surtout ce ne sont pas eux les responsables de la faillite. A bon entendeur

le 10/02/2012 à 8:41
Signaler
En effet pourquoi les employés souffriraient ils des erreurs de la direction ? s il n'y a pas de solution cela fera toujours 1300 personnes qui ne voteront pas Sarkosy

le 10/02/2012 à 13:35
Signaler
Ils n'ont qu'à prendre le maquis ou s'exiler en Suisse, ils ont bien mis un peu d'argent de côté bon si c'est pas beaucoup ya des banques françaises qui ont des agences à Genève, ils sont moins exigeants parait-il en matière de niveaux d'avoirs.

le 11/02/2012 à 23:13
Signaler
Tous ces financiers menacent de partir ailleurs quand on refuse de leur verser un gros bonus, affirmant qu'ils peuvent trouver du boulot ailleurs facilement. Et pourant quand on menace de les virer suite à une faillite ils affirment que c'est cruel c...

à écrit le 09/02/2012 à 7:36
Signaler
N'hésitez pas a faire relire vos articles avant de publier. Ou cliquez sur "vérifier l'orthographe" ...

le 09/02/2012 à 10:20
Signaler
dernière phrase : ce sujet devrait être aborder

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.