Effondrement des commandes : les sous-traitants de l'aéronautique manifestent contre le "crash des emplois"

La manifestation réunissait des salariés de Laroche industries, Simra, Blondel, Stelia Aerospace et 3A, tous sous-traitants de constructeurs aéronautiques, très inquiets de l'effondrement de leurs carnets de commandes et par les annonces de licenciements massifs chez leurs donneurs d'ordre.
Les salariés de Stelia Aerospace, un sous-traitant d'Airbus, assistent sur le parvis de leur usine de Meaulte (dans la Somme, Hauts-de-France), le 2 juillet dernier, à une assemblée générale avec leurs représentants syndicaux, à la suite de l'annonce par Airbus de supprimer d'ici un an 15.000 emplois pour que l'entreprise survive à la crise du coronavirus.
Les salariés de Stelia Aerospace, un sous-traitant d'Airbus, assistent sur le parvis de leur usine de Meaulte (dans la Somme, Hauts-de-France), le 2 juillet dernier, à une assemblée générale avec leurs représentants syndicaux, à la suite de l'annonce par Airbus de supprimer d'ici un an 15.000 emplois pour que l'entreprise survive à la crise du coronavirus. (Crédits : Reuters)

Entre 170 (préfecture) et 350 (CGT) personnes ont défilé vendredi entre Méaulte et Albert, dans la Somme, pour alerter contre le risque de "crash des emplois" chez les sous-traitants aéronautiques.

"On voulait alerter notre gouvernement sur la perte des emplois qu'il va y avoir", a déclarer à l'AFP Hervé Guillerme, délégué CGT chez Simra, entreprise qui travaille essentiellement pour la filiale d'Airbus Stelia Aerospace, mais aussi pour le groupe Dassault Aviation.

Lire aussi : Figeac Aéro prévoit de supprimer un tiers de ses effectifs dans le Lot

Le spectre de l'effondrement des commandes

"On a de la visibilité jusqu'au 31 décembre. Au-delà, on n'a plus de commandes. Si on n'a plus de charge de travail, ils seront obligés de licencier, peut-être la totalité des effectifs, 130 personnes", a-t-il poursuivi.

Des salariés de Laroche industries, Simra, Blondel, Stelia Aerospace et 3A étaient présents dans la manifestation contre "le crash sur les emplois du bassin albertin", a-t-il rapporté.

Pour exprimer leurs inquiétudes sur l'emploi, des salariés de Simra avaient déjà bloqué le 21 août la sortie de produits finis du site.

Réaction en chaîne

Selon la direction de Simra, une "négociation avec (les) délégués syndicaux autour d'une démarche de rupture conventionnelle collective" a commencé pour "revoir (les) effectifs à la baisse."

"La chute du trafic aérien, due à l'épidémie mondiale de coronavirus, a provoqué une réaction en chaîne (...) En tant que prestataire, nous sommes bien évidemment fortement impactés", explique-t-elle.

L'entreprise dit également "travailler très activement pour repositionner" ses salariés au sein du groupe vers le ferroviaire et d'autres sites du groupe, notamment dans l'est de la France.

Le plan social post-Covid chez Airbus et sa filiale Stelia Aerospace, annoncé en juillet, doit concerner 5.000 emplois en France.

Lire aussi : Coup de massue à Toulouse où Airbus risque de supprimer 3600 postes

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Commentaires 14
à écrit le 30/08/2020 à 19:46
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Ils faut revoir tout les organismes de formation voir les rapports coût financier et résultat effectifs.... Car pour avoir fréquenté se type d'organismes, une grande part dès formation sont inutiles... Mais bon , l'état accepte de financiere Tres che...

à écrit le 30/08/2020 à 13:40
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Peut être que la crise de l'industrie de l'aéronautique est elle la même que celle de la sidérurgie des années quatre-vingt ? Donc il faudrait mieux faire une politique de reconversion pour ce secteur que donner des milliards pour une reprise incer...

à écrit le 29/08/2020 à 21:37
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EELV prétend que les pertes d'emplois dans les entreprises aéronautiques seront très rapidement et facilement remplacés par des emplois "verts" et dans la transition écologique, qualifiés, stables, bien payés et situés sur le même territoire. Il n'y ...

le 30/08/2020 à 9:34
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Ou bien ce personnel technique qualifié n'a qu'à aller pointer au chômage comme tout le monde. C'est la loi du capitalisme: pas de commande, pas de travail. Pas de travail, pas de salaire!

le 31/08/2020 à 19:08
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Et dans l isolation à un euro la plupart des intervenants (vérifie auprès de plusieurs amis) sont très souvent des travailleurs detaches

à écrit le 29/08/2020 à 16:29
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Un mal nécessaire pour que nos dirigeants politique.

à écrit le 29/08/2020 à 12:32
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Manifester, ça remplit les carnets de commandes, c'est bien connu.

à écrit le 29/08/2020 à 9:28
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Il serait temps de rapatrier notre industrie et la production de nos équipements stratégiques et domestiques même si ce ne sont pas les meilleurs du monde. Respirons, désormais nous avons un commissaire au plan..

à écrit le 29/08/2020 à 9:13
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C'est dur mais ne faudrait il pas dire que l'aéronautique ne pourrait plus être comme avant. La crise du covid à précipiter les choses. A terme avec la transition écologique et les mesures à prendre face au réchauffement climatique il y aura beauco...

le 31/08/2020 à 18:04
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Tout a fait Monsieur, vous avez bien raison. On aura une moitie des vols pre-Covid en 2021 au maximum - voire un tiers dans l'avenir. Nous allons revenir aux annees 60 quand seulement les riches et voyageurs d'affaires voyagaient par avions. Pas asse...

à écrit le 29/08/2020 à 8:47
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Bref on met en avant ses salariés afin d'obtenir de l'aide publique.

à écrit le 28/08/2020 à 18:23
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il faudra forcer la cgt a reembaucher tous ces gens avec son argent, quand ils seront licencies la cgt en a les moyens,elle ! qu'elle vende quelques chateaux et autres biens immobilers, et qu'on confisque les 30 milliards de la formation dont tout...

le 29/08/2020 à 10:02
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Les Opca (Organismes paritaires collecteurs agréés), gérés par les syndicats et le patronat, financent ou cofinancent des actions de formation. Ils aident aussi les TPE-PME (Très petites, petites et moyennes entreprises) à élaborer leur plan de forma...

le 29/08/2020 à 14:01
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La CGT responsable du covid et des situations française et mondiale actuelles ? Elle est pas mal celle-là. Votre obsession à attribuer tous les malheurs français à la CGT devrait faire l'objet d'une examen clinique. Il y a peu de la haine à l'amour

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