« L'aviation d'affaires sera décarbonée avant l'aviation commerciale » (Eric Trappier, Dassault)

Pourquoi l'aviation d'affaires se décarbonera avant l'aviation commerciale ? Les utilisateurs d'avion d'affaires sont prêts à payer un peu plus cher leur carburant bio, selon le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier.
Michel Cabirol
On peut rappeler que l'aviation d'une manière générale représente 2 % des émissions de CO2 dans le monde, que l'aviation d'affaires en général c'est-à-dire toute l'aviation d'affaires, c'est 2 % de cela donc cela fait 0,04 % des émissions mondiales et que la flotte Falcon, qui est composée de 2100 Falcon dans le monde, correspond à un peu moins de 10 % de l'aviation d'affaires donc on obtient logiquement un peu moins de 0,004 % d'émissions » (Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation)
On peut rappeler que l'aviation d'une manière générale représente 2 % des émissions de CO2 dans le monde, que l'aviation d'affaires en général c'est-à-dire toute l'aviation d'affaires, c'est 2 % de cela donc cela fait 0,04 % des émissions mondiales et que la flotte Falcon, qui est composée de 2100 Falcon dans le monde, correspond à un peu moins de 10 % de l'aviation d'affaires donc on obtient logiquement un peu moins de 0,004 % d'émissions » (Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation) (Crédits : GREGG NEWTON)

Pour le PDG de Dassault Aviation, il ne fait aucun doute que « l'aviation d'affaires se décarbonera avant l'aviation commerciale pour la simple et bonne raison que quelqu'un qui utilise un avion d'affaires est prêt à payer un peu plus cher son carburant qui sera un carburant bio ou un carburant synthétique alternatif ». Clair, net et précis. Eric Trappier tenait une forme olympique la semaine dernière lors de la présentation des résultats de l'avionneur à près de 500 jours des Jeux olympiques de Paris.

A tous ceux - ONG, partis politiques... - qui veulent limiter, voire interdire, l'aviation d'affaires, il avait préparé une punchline décapante. Et en même temps, il a répondu à « l'aviation bashing », qui prospère depuis au moins quatre ans en France. En bon tonton flingueur, Eric Trappier a donc dynamité, dispersé, ventilé... en annonçant notamment qu'il anticipait « un fort développement » de l'aviation d'affaires. Ce qui va certainement désespérer les écologistes.

« On peut rappeler que l'aviation d'une manière générale représente 2 % des émissions de CO2 dans le monde, que l'aviation d'affaires en général c'est-à-dire toute l'aviation d'affaires, c'est 2 % de cela donc cela fait 0,04 % des émissions mondiales et que la flotte Falcon, qui est composée de 2100 Falcon dans le monde, correspond à un peu moins de 10 % de l'aviation d'affaires donc on obtient logiquement un peu moins de 0,004 % d'émissions », a asséné le PDG de Dassault Aviation.

Un effort mondial

En dépit de sa contribution très modeste aux émissions mondiales de CO2, l'avionneur tricolore poursuit son engagement pour supprimer totalement les émissions de carbone d'ici à 2050 comme l'exige l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Soit atteindre le net 0. Il a tenu à préciser qu'« une année de vol de Falcon équivaut à 24 heures de flux mondial de streaming vidéo. Cela représente également 5 heures de trafic mondial des camions ou 2,5 jours de fonctionnement des centrales thermiques allemandes ». Et de rappeler que « si on veut vraiment lutter contre les émissions de CO2 et œuvrer pour le climat, c'est bien la situation mondiale qu'il faut considérer ».

« J'insiste sur ce point, si on veut sauver la planète, c'est un effort mondial qui doit avoir lieu et non pas juste la France, ou juste l'Europe », a-t-il martelé.

Les SAF, très importants pour atteindre le net 0

Les carburants d'aviation durables (SAF) sont importants pour atteindre l'objectif de net 0. Dassault Aviation fait « déjà aujourd'hui » voler ses avions d'affaires « potentiellement à 50 % de fioul alternatif ». En cours de développement, le Falcon 10X sera capable de voler avec 100 % de fioul alternatif. Cet appareil sera quasiment décarboné « à condition qu'on trouve du fioul » alternatif, a rappelé Eric Trappier. « Il est donc bien nécessaire de développer ces fioul alternatives ainsi que leur bonne distribution ». Aujourd'hui, ce n'est pas encore le cas. « En réalité, on ne trouve aujourd'hui en France que des blends à 30 %, des mélanges de kérosène traditionnel et de biocarburant », a-t-il constaté.

« On travaille pour le futur à augmenter ces capacités et surtout à faire en sorte qu'il y ait des développements de nouveaux fioul alternatifs et en particulier des e-fiouls qui pourraient, ne serait-ce que par leur fabrication, être des capteurs de CO2 », a indiqué le patron de Dassault Aviation.

Pour l'avionneur tricolore et l'aviation d'affaires, les SAF sont vraiment un enjeu majeur pour atteindre les objectifs de décarbonation de l'aviation en général, et de l'aviation d'affaires en particulier. « Nous y sommes engagés et dépensons de l'argent dans ces domaines-là en complément de l'aide des pouvoirs publics, a-t-il expliqué. Nous les avionneurs nous prenons notre part. Nous sommes engagés dans les programmes Corac et Clean Sky et nous sommes surtout engagés dans les carburants alternatifs ».

Michel Cabirol

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Commentaire 1
à écrit le 15/03/2023 à 16:02
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Un carburant bio? Vois pas! L'eau peut être ?

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