Spatial : et une nouvelle catastrophe pour l'Europe avec l'échec de Vega C

Le lanceur léger européen Vega C, qui devait effectuer son premier vol commercial, s'est perdu peu après son décollage depuis Kourou mardi, avec à son bord deux satellites d’Airbus de la constellation Pléiades Neo. L'Europe n'a plus de lanceurs disponibles à court terme. Les vols sont suspendus le temps qu'une commission d'enquête établisse les causes de la défaillance et propose des solutions.
Michel Cabirol
Environ 2 minutes et 27 secondes après le décollage, une anomalie s'est produite sur le Zefiro 40 mettant ainsi fin à la mission Vega C, a communiqué Arianespace dans la nuit peu après l'échec de Vega-C.
"Environ 2 minutes et 27 secondes après le décollage, une anomalie s'est produite sur le Zefiro 40 mettant ainsi fin à la mission Vega C", a communiqué Arianespace dans la nuit peu après l'échec de Vega-C. (Crédits : Avio)

« La mission est perdue », a annoncé le président d'Arianespace, Stéphane Israël, depuis le Centre spatial de Kourou en Guyane française. Et une catastrophe de plus pour l'Europe spatiale mais aussi pour l'Europe tout court, qui n'a plus d'accès à l'espace à court terme (et moyen terme ?) de façon autonome. Les lancements sont en effet suspendus le temps qu'une commission d'enquête établisse les causes de la défaillance et propose des solutions, a annoncé plus tard dans dans la journée le président d'Arianespace.

Lire aussiArianespace suspend tous les vols de Vega C après l'échec du tir VV22

C'est également un contretemps extrêmement dommageable pour Airbus Space aux conséquences financières très importantes. Le lanceur léger européen Vega-C, qui devait effectuer son premier vol commercial (VV22) dans la nuit de mardi à mercredi, a échoué dans sa première mission commerciale avec à son bord deux satellites d'Airbus Space. "Avio travaille avec ses partenaires pour identifier la cause de l'anomalie qui a conduit à l'arrêt prématuré de la mission Vega C VV22", a expliqué le groupe italien sur son site. Arianespace a constaté qu'il n'y avait pas eu de retombées de débris après le décollage.

« Environ 2 minutes et 27 secondes après le décollage, une anomalie s'est produite sur le Zefiro 40 mettant ainsi fin à la mission Vega C. Des analyses de données sont en cours pour déterminer les raisons de cet échec », a communiqué Arianespace dans la nuit peu après l'échec de Vega-C.

Vega-C devait placer en orbite deux satellites d'observation de la Terre construits par Airbus, Pléiades Neo 5 et 6. Ces deux satellites, entièrement financés et fabriqués par son opérateur Airbus, sont les deux derniers satellites de la constellation Pléiades Neo, devant permettre d'imager n'importe quel point du globe plusieurs fois par jour avec une résolution de 30 cm. Plus petits, plus légers, plus agiles, précis et réactifs que la concurrence, ils sont les premiers de leur catégorie dont la capacité sera entièrement disponible commercialement.

Un premier vol commercial

Il s'agissait du premier vol commercial du lanceur italien de nouvelle génération, qui est une version améliorée et plus puissante du lanceur léger Vega (20 lancements dont deux échecs depuis 2012). Vega C avait effectué son lancement inaugural le 13 juillet avec succès, vol opéré par l'Agence spatiale européenne (ESA). Programmé initialement le 24 novembre, ce vol avait été repoussé d'un mois en raison d'un élément lanceur défectueux. « On a dû changer un équipement lié à la coiffe », a précisé à l'AFP Stéphane Israël. Ce lancement était le cinquième et dernier de l'année 2022 pour le port spatial de l'Europe à Kourou.

Michel Cabirol

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Commentaires 10
à écrit le 22/12/2022 à 18:51
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Encore des génies ces européens! en appelant leur lanceur Vega, ne pouvaient ils pas se douter que Goldorak l'aurait dézingué???? Désolant...

à écrit le 22/12/2022 à 9:19
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Nous faisons quand même mieux que la Corée du Nord et surtout l'Albanie qui n'ayant encore jamais réussi à envoyer une fusée dans l'espace peut nous envier et qui ne peut mettre en avant les innombrables bunkers qui tapissent le pays pour espérer pro...

à écrit le 22/12/2022 à 1:13
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Ah, c'est bête, nous nous sommes coupés des lanceurs russes Soyouz. Quelle intelligence que cette eurss tout de même.

à écrit le 21/12/2022 à 21:01
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Dans ce business le nerf du porte monnaie est l'assurance. Plus tu as d'accidents, plus tu payes cher. Déjà tu n'est pas vraiment concurenciel par apport à spaceX qui récupère ses fusées mais avec un malus d'assurance autant ne plus envoyer de fusée...

à écrit le 21/12/2022 à 13:35
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Mauvais carma pour l'UE en ce moment , rien ne va , centrales en rade , une énergie ruineuse , des délocalisations etc... espérons qu'en 2023, la chance tournera

le 21/12/2022 à 15:31
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pour que cela change il faut mettre des responsbles aux commandes mais actuellement personne n'est responsable aux commande c'est le foutoir un jour bleu et demain rouge qui peut envisager le futur dans cette configuration une petite manif et on...

à écrit le 21/12/2022 à 13:03
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Bonjour, S'est moche, mais cela arrive , ils est difficile de faire du 100% a ce petit jeu.... Maintenant s'est regrettable pour les deux satellites, espérons qu'ils y avez une assurance... Maintenant, l'ons Grandis toujours de ses échec ....

à écrit le 21/12/2022 à 12:39
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Voila a quoi ressemble l 'Europe maintenant!

à écrit le 21/12/2022 à 12:06
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Quelle est la part française dans Vega svp ? Le Cnes précise qu'ils ont financé le 1er étage qui est pourtant fabriqué par Avio aujourd'hui. Or celui qui finance n'est pas forcément celui qui conçoit ni celui qui fabrique. À ma connaissance seule la ...

à écrit le 21/12/2022 à 11:57
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Vega est dépassée à l'image de l'état de l'Italie de Melloni.

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