Formule 1 : une saison 2009/2010 à l'heure de l'économie

La crise mondiale est lourde de conséquente pour la Formule 1, le sport le plus dispendieux de la planète, dont le championnat débute ce dimanche à Melbourne. Pour favoriser le spectacle mais aussi réduire les coûts, les nouveautés techniques et sportives sont nombreuses.

La Formule 1 - dont le premier Grand prix se déroule ce dimanche à Melbourne - n'est pas en marge du monde réel et ne peut échapper à la crise.  Avec les nombreux constructeurs, groupes bancaires et multinationales impliqués, elle subira l'onde de choc de ce cataclysme. Il semblerait que seul Bernie Ecclestone, directeur executif de Formula One Management (FOM) et grand argentier du sport automobile, n'ait pas cette vision: cette semaine il a déclaré dans le Guardian "je pensais que les écuries amèneraient moins de monde sur les Grands Prix et commenceraient à réduire les coûts, mais en fait c'est le contraire. Je le sais puisque c'est nous qui délivrons les accréditations". 

Malgré les propos optimsites de "Mister E", les écuries ont décidé de serrer leurs budgets. Le retrait d'Honda de la Formule 1 annoncé en décembre, faute de pouvoir continuer à y consacrer un budget de 400 millions de dollars annuels (296,3 millions d'euros), a fait grand bruit. Sur le front du sponsoring, plusieurs partenariats ne seront pas reconduits. D'ores et déjà on sait que ING et RBS (Royal Bank of Scotland), fragilisées par la crise financière, ont annoncé leur retrait. 

Pour leur part, Toyota et Renault ont réclamé d'énormes économies afin de maintenir leur engagement. Fernando Alonso et Nelson Piquet ont accepté de contribuer aux efforts économiques de l'écurie Renault en réduisant leurs salaires. "Ils ont compris la situation et nous sommes parvenus à un accord," explique Flavio Briattore, directeur de l'écurie française. Aucun chiffre officiel n'a été communiqué par l'écurie Renault, mais d'après le Daily Mail, le double champion du monde de Formule 1 aurait subi une réduction de 4 millions de livres sterling (4,5 millions d'euros) sur son salaire annuel de 13 millions d'euros.

De son côté la FIA (Fédération internationale de l'automobile) a annoncé en début de semaine qu'elle acceptait de réduire dès 2010 le prix des super-licences de Formule 1, dont les pilotes avaient dénoncé le coût bien trop élevé durant l'intersaison.  De nombreux pilotes s'étaient plaints de l'augmentation pharamineuse du coût de la super-licence, dont le prix avait bondi de 1.690 euros en 2007 à 10.400 pour 2009, plus une variable dépendant du nombre de points, qui était passée de 447 euros le point en 2007 à 2. 100 euros en 2009. Le champion du monde Lewis Hamilton avait ainsi dû payer plus de 215.000 euros pour pouvoir piloter sa McLaren cette saison. Les pilotes surprises de la saison précédente, tels Sebastian Vettel (ex-Toro Rosso, maintenant chez Red Bull) ou Robert Kubica (BMW Sauber), aux salaires moins élevés que les ténors du Championnat, avaient particulièrement souffert de l'augmentation du prix de la super-licence.
 

Dans le paddock,  la FIA a décidé  d'interdir toute forme d'essais privés. Côté moteurs, les pilotes n'auront plus que huit V8 à leur disposition pour les courses et quatre pour les essais libres du vendredi. Leur régime maximal a été abaissé de 1.000 tours/minute à 18.000 tours/minute et leur durée de vie doublée. L'utilisation de souffleries sera désormais réglementée. Toutes ces mesures sont censés générer une économie de 30% par rapport à 2008, soit quelque 90 millions d'euros.

En fait la crise ne fait qu'accélérer un processus de mutation aux enjeux multiples et complexes. Car depuis plusieurs années la Formule 1avait quand même perdu le sens des réalités. Mais la mue que vient de s'imposer le Championnat du monde de F1 pourrait bien marquer le retour de la véritable innovation, reléguée au second rang ces dernières années.

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Commentaires 6
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Avec la crise, il serait sage d'arrêter ce cirque roulant

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il me tarde de voir la F1 lorsque les voitures seront électriques. On peut déjà se faire une idée, dans les fêtes foraines aux auto tamponneuses. Ou alors vous prenez l'A7 et vous regardez passer les TGV

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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OU PAS

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Depuis quand on achète une voiture car la marque a gagné en F1 ??? J'ai adoré regarder la F1 mais depuis 2 - 3 années ça ne m'intéresse plus du tout pourquoi ? Tout simplement parce qu'il n'y a presque plus de bonnes courses (j'en ai vu quelques unes...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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la formule 1 2010 sera parfaite point

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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de moins en moins de depassement ce n est plus regardable

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