Tesla ne veut pas que ses voitures autonomes servent à Uber et consorts

Le constructeur américain de voitures électriques prépare le lancement de sa propre flotte partagée et souhaite éviter que des véhicules ne lui échappent. Tesla mise beaucoup sur la voiture sans chauffeur.
Laszlo Perelstein
Tesla ne sera pas le premier constructeur à restreindre les possibles usages de ses véhicules.

Tesla ne roulera pas pour Uber et consorts. Dans l'ombre de sa grande annonce - tous ses modèles qui sortiront de l'usine Tesla seront équipés d'Aupilot -, le constructeur de voitures électriques a ajouté une discrète mise à jour sur son site concernant l'usage de son logiciel de conduite assistée, restreignant son usage.

"Veuillez s'il vous plaît prendre note qu'il est permis d'utiliser une voiture autonome Tesla pour partager les frais d'un trajet avec des amis ou des membres de la famille, mais le faire dans le but de recevoir une rémunération ne sera autorisé qu'avec le Réseau Tesla, dont les détails seront communiqués l'an prochain", explique Tesla sur la page consacrée à Autopilot.

Elon Musk avait déjà annoncé les ambitions de Tesla dans le partage de voitures façon Uber lors de la révélation du "Master Plan 2" le 21 juillet 2016 quand il avait expliqué que chaque propriétaire d'un véhicule Tesla pourrait l'ajouter "à la flotte partagée et générer des revenus lorsqu'il est au travail ou en vacances".

     | Lire Tesla se lance dans de nouveaux projets industriels malgré les difficultés

Uber peut très bien se passer de Tesla

Tesla ne sera pas le premier constructeur à restreindre les possibles usages de ses véhicules, comme le note le site spécialisé Ars Technica, qui prend en exemple Ferrari. Le fabricant italien de voitures de sport est ainsi connu pour pousser ses clients à ne pas revendre leur voiture passé un certains temps et avait légalement exprimé sa désapprobation lorsque le DJ internationalement reconnu Deadmau5 avait mis en vente une version personnalisée de sa Ferrari 458, en hommage au meme internet Nyan Cat.

La mesure décidée par l'entreprise d'Elon Musk n'empêchera d'ailleurs pas les propriétaires d'une Model X ou S de conduire eux-même pour les applications de partages de voitures et de VTC puisque le mode "conduite assistée" est nommément cité. Aux États-Unis, plusieurs propriétaires de Tesla conduisent ainsi pour Uber, avait rapporté MarketWatch l'an passé. L'activité n'était toutefois pas très rentable selon un chauffeur californien mais ce problème n'est pas spécifiquement propre aux conducteurs d'une Tesla mais aux chauffeurs Uber en général.

     | Sur ce sujet Les chauffeurs américains d'Uber loin de faire fortune avec leur salaire

Et si un temps, il a été rapporté que Travis Kalanick, le patron d'Uber, voulait équiper la startup valorisée plus de 60 milliards de dollars, d'une flotte entière de Tesla. Uber a depuis trouvé un autre partenaire en le constructeur Ford. Alliées à Google, Lyft et Volvo, les cinq entreprises ont créé ensemble en avril un lobby chargé de faire avancer la cause des voitures "sans chauffeur".

>> Lire aussi Un Uber sans chauffeur ? Ce sera en 2021, promet Ford

Laszlo Perelstein

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 21/10/2016 à 18:15
Signaler
voir l'article Bloomberg de ce jour dénonçant la "hype"/le "spin" créé par Musk à propos de Tesla et de l'Autopilot : https://www.bloomberg.com/view/articles/2016-10-21/the-only-thing-on-autopilot-at-tesla-is-the-hype-machine

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.