Véhicules électriques : General Motors va installer 40.000 bornes de recharge en Amérique du Nord

Le plus gros vendeur de voitures aux Etats-Unis veut aider à déployer 40.000 bornes de recharge en Amérique du Nord. General Motors installera des bornes accessibles à tous les propriétaires de véhicules électriques, mais contrairement à Tesla, il ne compte pas les exploiter.
Les bornes obtenues seront installées dans différents points clés, comme les lieux de travail, les immeubles, les lieux de sports et de divertissement ou les universités.
Les bornes obtenues seront installées dans différents points clés, comme les lieux de travail, les immeubles, les lieux de sports et de divertissement ou les universités. (Crédits : Jeff Kowalsky)

Alors que les trois grands constructeurs aux Etats-Unis (General Motors, Ford et Fiat Chrysler) se sont engagés à ce que les véhicules électriques représentent 40% à 50% de leurs ventes en 2030, General Motors (GM) va plus loin. Le plus gros vendeur de voitures aux Etats-Unis veut aussi se positionner sur les bornes de recharge électrique publiques en Amérique du Nord.

General Motors veut ainsi aider à déployer à partir de l'année prochaine 40.000 bornes de recharge électrique publiques aux Etats-Unis et au Canada, en lien avec ses concessionnaires, a-t-il annoncé mardi. Le colosse automobile de Detroit explique qu'il souhaite distribuer jusqu'à 10 bornes à chacun de ses concessionnaires et les aider à décrocher des aides financières pour en acquérir plus. Actuellement, le réseau de recharges compte 125.000 bornes dans cette zone, et un peu plus de 51.000 stations, estime le ministère américain de l'Energie. Mais Joe Biden ambitionne d'avoir un réseau de 500.000 bornes de recharge dans le pays. Des investissements sont ainsi prévus dans le vaste plan d'infrastructures en discussions depuis plusieurs mois au Congrès.

Ici, les bornes obtenues seront installées dans différents points clés, comme les lieux de travail, les immeubles, les lieux de sports et de divertissement ou les universités. Elles ne seront pas réservées aux propriétaires de véhicules fabriqués par GM, mais accessibles à tous les propriétaires de voitures électriques. General Motors prévoit aussi de mettre en vente des bornes de recharge auprès des particuliers.

"Ces deux initiatives font partie de notre plan visant à mettre tout le monde dans un véhicule électrique, en rendant plus facile l'accès à des solutions de recharge", a souligné Mark Reuss, responsable chez General Motors, dans le communiqué.

Tesla vaut 12 fois plus que General Motors

Mais General Motors n'adopte pas de stratégie d'intégration verticale, contrairement à Tesla, qui exploite les bornes de recharge. De son côté, le pionner de l'électrification a, en effet, développé un modèle économique d'intégration verticale de la chaîne de valeur et qui comprend la fourniture d'électricité et de ses infrastructures. Ce modèle a d'ailleurs été adopté par Volkswagen en début d'année, qui a annoncé une enveloppe de 35 milliards d'euros pour déployer cette nouvelle stratégie.

Lire aussi 7 mnPourquoi Volkswagen adopte le modèle révolutionnaire de Tesla dans la voiture électrique

Tesla, qui vend environ deux tiers des véhicules électriques aux Etats-Unis, a développé son propre réseau en Amérique du Nord: selon le ministère de l'Energie, le groupe dispose aux Etats-Unis et au Canada d'environ 25.000 bornes Destination et Supercharger (plus puissantes) dans près de 6.300 stations. Elon Musk a d'ailleurs annoncé en juillet qu'il prévoyait d'ouvrir son réseau de "Supercharger" à tous les véhicules électriques d'ici la fin de l'année. Résultat, Tesla, qui a réussi à s'imposer sur un marché extrêmement concurrentiel, vaut désormais 12 fois plus que General Motors. Le constructeur californien de voitures 100% électriques atteint en effet de nouveaux records et tutoie les 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière - contre 83 milliards de dollars pour General Motors.

Toutefois, les résultats de GM publiés mercredi sont supérieurs aux attentes, malgré une baisse de profit à cause d'une conjoncture difficile. De juillet à septembre, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 26,78 milliards de dollars, mieux que les 26,51 milliards prévus. Mais, le bénéfice, lui, est en repli - à 2,42 milliards de dollars contre 4,05 l'an dernier - en raison de la pénurie mondiale de semi-conducteurs, qui affecte l'industrie automobile, et de la hausse du coût des matières premières.

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