Voiture électrique : Stellantis renforce sa mutation avec une nouvelle usine de batteries aux États-Unis

Le quatrième constructeur automobile mondial s'est allié au géant LG pour construire cette unité capable de produire annuellement 40 GWh de batteries aux États-Unis. La co-entreprise doit aider Stellantis à atteindre l'objectif d'une part de "plus de 40%" de véhicules électrifiés dans les ventes réalisées aux États-Unis "à l'horizon 2030".
Stellantis, quatrième constructeur mondial, est bien implanté sur le marché de l'Amérique du Nord.
Stellantis, quatrième constructeur mondial, est bien implanté sur le marché de l'Amérique du Nord. (Crédits : PASCAL ROSSIGNOL)

Alors que les analystes attendent toujours le plan stratégique de Carlos Tavares, Stellantis continue à structurer la transition de son outil industriel vers la voiture électrique. Le groupe automobile annonce ce lundi dans un communiqué la construction, en partenariat avec LG Energy solution, d'une usine pour la production de cellules et de modules de batteries aux Etats-Unis.

Cette unité de production aura une capacité annuelle de 40 GWh et devrait être opérationnelle d'ici le premier trimestre 2024, détaille le protocole d'accord. Les travaux commenceront au deuxième trimestre 2022. La transaction doit encore être finalisée.

Objectif : 40% de ventes de voitures électriques aux USA

"Les batteries produites dans la nouvelle usine seront livrées aux sites d'assemblage de Stellantis aux États-Unis, au Canada et au Mexique pour être installées sur les voitures électriques de nouvelle génération, hybrides rechargeables ou 100 % électriques, qui seront vendues par les différentes marques de Stellantis", poursuit le communiqué.

La coentreprise doit aider Stellantis à atteindre l'objectif d'une part de "plus de 40%" de véhicules électrifiés dans les ventes réalisées aux Etats-Unis "à l'horizon 2030". Les deux groupes ont signé un protocole d'accord et la transaction doit encore être finalisée.

Le plan d'électrification d'un montant de 30 milliards d'euros annoncé début juillet témoigne une offensive majeure pour électrifier le groupe, mais n'a pas changé la nature du modèle industriel de Stellantis.

Le resserrement réglementaire en Europe avec des normes de plus en plus sévères (Euro7, objectifs de baisse de CO2, fin des moteurs thermiques...) favorise l'explosion de l'électromobilité, et dans son sillage, l'émergence d'un nouveau modèle industriel porté par Tesla. Stellantis doit ainsi se positionner sur ces nouveaux modèles industriels comme l'a fait Volkswagen en début d'année. D'un côté, l'internalisation de tous les métiers en amont et en aval (le modèle Tesla), et de l'autre, et celui des écosystèmes, à l'image de Renault qui multiplie les partenariats.

Un marché dynamique

LG energy solution et Stellantis travaillent ensemble depuis 2014 sur des projets d'électrification de gamme de véhicules. C'était au temps de Fiat Chrysler Automobiles pour fournir des batteries au Chrysler Pacifica Hybrid, le premier monospace électrifié du secteur. 

Stellantis, quatrième constructeur mondial, est bien implanté sur le marché de l'Amérique du Nord. Lors de la présentation de ses résultats semestriels, en août dernier, l'automobiliste faisait part d'une forte progression de ses ventes de pickups Ram et de ses Jeep hybrides. Sur ce marché, le groupe annonce une marge record de 16,1%. Des résultats spectaculaires dans un contexte de pénurie de semi-conducteurs, qui a ralentit sa production.

Le groupe mise sur la mutation de ses marques premium vers le moteur électrique, avec un calendrier ambitieux. Lancia deviendra ainsi 100% électrique en 2026 dans le monde et Alfa Romeo en 2027 sur ses principaux marchés (Europe, Amérique du Nord, Chine).

L'entreprise a annoncé en août ajouter à sa gamme 11 véhicules 100% électriques au cours des 24 prochains mois , soit un total de 22 véhicules à cette échéance. Selon les projections du groupe, Stellantis commercialisera 55 voitures électrifiées en Europe et aux États-Unis avant 2025.

Déjà d'autres usines prévues

Lors de l'Assemblée générale des actionnaires de Stellantis, Carlos Tavares avait indiqué qu'après la gigafactory de Douvrin (Nord de la France) et de Kaiserslautern (Allemagne), deux autres sites, notamment en Amérique du Nord, devraient être construits. Cette première annonce aura vocation à participer à l'offre en batteries nécessaire pour électrifier sa gamme, Stellantis tablant sur une demande de 130 GWh en 2025 et 250 GWh en 2030.

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Commentaires 4
à écrit le 19/10/2021 à 3:02
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LG entreprise corenne, en France il y a pourtant des pro dans la conception de batteries ! Trop cheres sans doute et on ose vous bourrer le mou avec le relocalisations

à écrit le 18/10/2021 à 19:47
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@Eric. J'ai tendance à penser comme Photo73. Si Euro7 est restrictif, qui va investir dans cette techno alors que le thermique est fini? A moins que Euro7 ne soit pas trop ambitieux.

à écrit le 18/10/2021 à 8:49
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"avec des normes de plus en plus sévères (Euro7" pour peu d'années avant d'arrêter légalement de fabriquer des véhicules à pétrole, qui va investir dans l'Euro7 pour ensuite fermer les usines ?

le 18/10/2021 à 10:16
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Les normes Euro se succèdent environ tous les 4 ans, donc cela reste utile et rentable et au moins le parc roulant qui lui va encore durer assez longtemps sera plus propre. La norme Euro 7 sera la dernière, probablement.

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