Les salariés de Kem One vont devoir patienter avant d'être fixés sur leur sort

L'annonce du repreneur éventuel de l'usine chimique Kem One doit intervenir ce jeudi mais risque d'être repoussée d'une semaine.
Le tribunal de commerce de Lyon décidera du sort des 1.300 salariés de Kem One menacés.

Encore un peu de patience? Le tribunal de commerce de Lyon devrait décider ce jeudi s'il désigne un repreneur pour Kem One ou s'il attend une semaine de plus pour le faire.  Le préfet du Rhône a en effet indiqué que le sort du groupe chimique serait connu "avant Noël".

Cinq sites bloqués

Les salariés du groupe ont lancé mercredi un mouvement de grève et bloqué cinq sites de production dans les régions Rhône-Alpes et Paca. Le redressement judiciaire de l'ex-pôle vinylique d'Arkema menace certaines activités comme la chlorochimie et production de PVC qui concernent 1.300 salariés sur les 2.600 que compte le groupe. 

Un groupe américain et un industriel français

Pour l'instant deux candidats sont dans la course: le fonds américain OpenGate Capital et l'industriel français Alain de Krassny, propriétaire du groupe autrichien Donau Chemie. Le comité central d'entreprise aurait dû donner son avis sur ces deux offres lundi mardi, mais, la veille,  l'administrateur judiciaire avait informé les représentants du personnel que certaines conditions suspensives, indispensables à l'aboutissement des plans de reprise, n'étaient toujours pas levées.

Selon la CGT, le premier apporterait 20 millions d'euros "mais aucun document officiel n'est parvenu au tribunal". Alain de Krassny apporterait quant à lui 5 millions d'euros et "80 millions pourront être prêtés à Kem One à un taux non communiqué", selon le syndicat cité par l'AFP.

Total abandonne ses créances

Une porte-parole de Total a précisé à l'AFP que le groupe "abandonnait ses créances sur la période précédant le redressement judiciaire" et que par ailleurs un "accord a été trouvé sur un prix de l'éthylène avec OpenGate".

"Il y a eu des avancées significatives mais tout n'est pas finalisé", a déclaré mercredi soir une porte-parole de Kem One, se disant "confiante sur la reprise" du groupe. "L'enjeu est d'obtenir un excédent brut d'exploitation qui permette à l'entreprise de se développer", a-t-elle dit. L'organisation syndicale en appelé le Premier ministre à l'aide pour faire aboutir leur projet. 

Pour mémoire, le groupe est né il y a 18 mois de la cession par Arkema de son pôle vinylique au financier Gary Klesch, pour un euro.

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