Pharmacie : Novartis met 3,5 milliards de dollars pour s'offrir Chinook Therapeutics

Le géant pharmaceutique suisse Novartis se renforce dans les maladies rénales en rachetant l'américain Chinook Therapeutics pour une somme allant jusqu'à 3,5 milliards de dollars (3,2 milliards d'euros).
Fin avril, Novartis avait rehaussé ses prévisions pour 2023 après la publication d'un bénéfice net en hausse de 3% au premier trimestre, à près de 2,3 milliards de dollars.
Fin avril, Novartis avait rehaussé ses prévisions pour 2023 après la publication d'un bénéfice net en hausse de 3% au premier trimestre, à près de 2,3 milliards de dollars. (Crédits : Charles Platiau)

Novartis s'apprête à signer un très gros chèque. Le groupe pharmaceutique suisse a trouvé un accord avec l'américain Chinook Therapeutics, spécialisé dans le traitement des maladies rénales, qu'il va acquérir en échange de 3,2 milliards de dollars. La transaction approuvée à l'unanimité par les conseils d'administration des deux groupes prévoit un versement supplémentaire pouvant aller jusqu'à 300 millions de dollars.

Lire aussiNovartis : clap de fin pour le site des Ulis, près de 200 emplois menacés

Ce prix, qui équivaut à 40 dollars par titre, représente une prime de 67% par rapport au cours de clôture de Chinook le vendredi 9 juin et de 83% par rapport à sa moyenne sur soixante jours, précise le laboratoire américain dans un communiqué séparé.

Pour compléter « significativement » son portefeuille de traitement pour les maladies rénales

Basé à Seattle, Chinook Therapeutics est à la tête de deux médicaments à un stade de développement clinique avancé pour la néphropathie à immunoglobulines A (IgA), une maladie rénale rare. Cette maladie « affecte surtout les jeunes adultes et conduit potentiellement à la dialyse ou à une greffe du rein », souligne Vas Narasimhan, le directeur général de Novartis, cité dans le communiqué.

Jusqu'à trois patients sur dix voient cette maladie évoluer vers une défaillance rénale et nécessitent d'être placés sous dialyse en l'espace de 10 ans. Ce rachat doit donc permettre à Novartis de compléter « significativement » son portefeuille de traitement pour les maladies rénales, souligne le groupe suisse dans le communiqué.

Un bénéfice net en hausse de 3% au premier trimestre

Fin avril, Novartis avait rehaussé ses prévisions pour 2023 après la publication d'un bénéfice net en hausse de 3% au premier trimestre, à près de 2,3 milliards de dollars (2,1 milliards d'euros). Le chiffre d'affaires du groupe s'est également accru de 3% par rapport au premier trimestre l'an passé, à près de 13 milliards de dollars, soutenu par la croissance en volume, et en partie impacté par l'érosion des prix et par la concurrence des génériques.

Lire aussiLe patron de Société Générale, Frédéric Oudéa, trouve son avenir chez Sanofi

En France, le laboratoire suisse a annoncé le 16 février à ses partenaires sociaux et ses collaborateurs son intention de cesser ses activités sur le site des Ulis, dans l'Essonne. Ce projet pourrait concerner près de 200 collaborateurs, sur les quelque 3.000 du groupe en France.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.