Le Portugal met la gomme sur le TGV. Le gouvernement portugais a annoncé la construction d'une ligne de train à grande vitesse reliant la ville espagnole de Viso, située au nord du Portugal jusqu'à Lisbonne, la capitale située tout au sud du pays, en passant notamment par Porto.
Cette ligne va être construite en trois étapes dont la dernière qui raccordera Lisbonne est prévue pour après 2030. La première étape de construction qui reliera Porto et Soure (dans le centre du pays), débutera en 2024 avec un investissement « de l'ordre de 2,9 milliards d'euros » a précisé à l'AFP, Carlos Fernandes, membre du conseil d'administration de Infraestruturas de Portugal (IP), gestionnaire public des réseaux ferroviaire et routier.
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Ce projet est vu par le Premier ministre Antonio Costa comme « stratégique pour l'avenir du pays » et qui favorisera « l'autorité » et « la compétitivité ». Cette voie de TGV fera passer le temps de trajet entre Porto et Lisbonne, les deux plus grandes villes portugaises, de 3 heures à 1h15. Elle permettra aussi d'écourter les distances entre la capitale portugaise et les principales villes du pays comme Guarda (nord) ou Santarem (centre). En plus de favoriser la mobilité dans le pays, ce projet devrait améliorer les échanges entre les deux voisins du sud de l'Europe selon le Premier ministre portugais qui a déclaré qu'il s'agissait du « premier pas en vue d'une intégration avec le réseau ibérique à grande vitesse ». Au total, cette ligne devrait accueillir 16 millions de voyageurs en 2031.
Le Portugal retente l'aventure du TGV
Le Portugal souffre d'un manque d'infrastructures ferroviaires. Son réseau comprend 3.621 km de lignes de chemins de fer, contre 4.997 km pour l'Autriche qui présente une taille similaire au Portugal. En 2017, Le Portugal enregistrait même la troisième moins bonne performance ferroviaire de l'Union européenne selon le cabinet Boston Consulting Group.
Après des tentatives mises en échec, comme la construction d'une ligne Lisbonne-Madrid prévue pour 2013 mais reportée suite à la crise de 2008 qui a mis en berne les finances portugaises, retente sa chance de renouer avec le ferroviaire. Un projet en cohérence avec sa volonté de développer ses infrastructures publiques dans l'optique d'attirer les entreprises et les investisseurs étrangers.
(Avec AFP)
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