Dans les coulisses de la French Tech Shanghai

VU DE CHINE. Le marché chinois offre toujours des opportunités intéressantes aux startups françaises dans l'innovation ou les high-techs, notamment à Shanghai où s'est tenu, le 23 septembre dernier, le premier Demo Day de la French Tech Shanghai, un rassemblement réunissant un certains nombre de startups françaises implantées dans la ville chinoise. Par Chunylan Li, auteure du livre "Reussir sur le marché chinois" (Eyrolles).
(Crédits : Aly Song)

Le 23 septembre, lors du premier Demo Day de la French Tech Shanghai, quatre startups françaises ont présenté leurs projets devant les investisseurs, business angels et entrepreneurs. « Notre objectif est d'aider les startups créées par les Français à Shanghai, en leur fournissant, dès le début, des aides et des conseils d'experts », explique Gregory Prudhommeaux, coprésident de La French Tech Shanghai et cofondateur de NextStepStudio. « Nous organisons des ateliers de travail entre les responsables des startups, et des événements publics accessibles à toute notre communauté, qui regroupe aujourd'hui plus de 700 membres. » Le bureau, composé d'une dizaine de volontaires, travaille étroitement avec Business France, la CCI France Chine et le Consulat de France à Shanghai. Son financement ne provient que de sponsors comme Michelin, Pernod-Ricard, Virtuos, STMicroelectronics. Ainsi ont été accompagnées 52 startups françaises à Shanghai, dans des secteurs variés : foodtech, environnement, médicaments, santé et bien-être, communication...

Le marché chinois, plus difficile d'accès qu'avant, offre toujours des opportunités intéressantes aux startups françaises dans l'innovation ou les high-techs. IT Consultis, une agence de technologies digitales implantée en Chine depuis 2011, en constitue un bon exemple. Son objectif ? Aider les clients sur leurs stratégies omnicanal et de digitalisation, en se focalisant sur les expériences utilisateurs, à travers la collecte de données, la gestion de la relation client, les programmes de fidélité, etc. « WeChat est beaucoup utilisée comme plateforme d'accès pour les campagnes d'e-marketing menées pour nos clients comme Swatch ou Porsche », raconte Yoan Rigart-Lenisa, qui dirige la jeune entreprise. « Pour y réussir, il faut assurer la fluidité du design et des interfaces techniques, l'exclusivité du produit, l'originalité de la campagne, l'engagement des KOL (Key Opinion Leaders) avec les agences marketing et la prise en compte des éléments culturels. »

La nécessité de s'adapter au marché chinois

Julie Costerg, quant à elle, a créé en 2018 Linwards, une plateforme consacrée aux communautés urbaines en quête d'un équilibre corps et esprit. Elle regroupe 200 partenaires (restaurants, salles de sport, magasins bios...), et 5.000 membres qui participent régulièrement à leurs activités de bien-être. « En Chine, les gens travaillent de longues heures et se déplacent beaucoup. À Shanghai, il y a maintenant un vrai besoin pour prendre bien soin de soi, rester à la fois actif et sportif, et avoir un style de vie plus souple face à la pression sociale, notamment parmi les millennials », analyse-t-elle.

En revanche, quelques défis se présentent encore pour les startups françaises, liés à une forte concurrence locale, à la vitesse de développement et aux évolutions permanentes dans les high-techs, à l'accès difficile au financement, à l'approche française plus prudente que l'approche chinoise ou américaine dans l'implantation sur un nouveau marché. « Il faut savoir s'adapter et rester très agile, s'entourer des talents chinois, et trouver les moyens de financement pour s'agrandir rapidement », conclut Gregory Prudhommeaux.

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