La startup Pubstack veut conquérir l'Europe avec sa solution d'optimisation des revenus publicitaires

INDRE-ET-LOIRE. Pubstack, spécialisée dans l'optimisation de la publicité digitale, vient de mener une seconde levée de fonds de 5,6 millions d’euros. Après avoir séduit Le Monde, M6 et Webedia en France, la startup fondée à Tours en 2018 veut renforcer son implantation chez les groupes européens d’information.
Les deux levées de fonds effectuées par Pubstack, dont l’équipe est répartie entre Tours et Paris, valorisent la société entre 15 et 20 millions d’euros en 2022.
Les deux levées de fonds effectuées par Pubstack, dont l’équipe est répartie entre Tours et Paris, valorisent la société entre 15 et 20 millions d’euros en 2022. (Crédits : Reuters)

La société de monitoring et d'optimisation publicitaires Pubstack est sur un nuage. Ses cofondateurs Guillaume Polaert et Loïc Sfiligoi ont levé fin mars 5,6 millions d'euros en série A auprès notamment d'Isaï capital, en échange d'environ 20% du capital. Pour séduire le fonds spécialisé dans la Tech, présidé par Jean-David Chamboredon, ces deux ex ingénieurs de Logmatic ont pu démontrer l'efficience de leur modèle et surtout ses perspectives.

Pubstack commercialise avec succès auprès des groupes de médias français un logiciel de monitoring des campagnes publicitaires programmatiques (les publicités automatisées selon l'historique de votre navigation, notamment grâce aux "cookies") sur leurs sites Internet. Issues des plateformes d'achat d'espaces numériques (supply-side platforms SSP), comme Google, Criteo et Teads, elles sont mises aux enchères de façon automatisée.

L'outil installé par Pubstack permet non seulement de contrôler et de suivre le trafic publicitaire mais aussi de mesurer en temps réel les revenus qu'il génère. « Les médias devaient auparavant reconstituer ces montants issus de multiples SSP, précise Guillaume Polaert. « La solution de Pubstack, qui tient lieu de tiers de confiance, permet de globaliser ces informations et de les restituer à nos clients pour chacun de leurs supports digitaux ». A la clé, un gain de temps et une réactivité largement renforcée pour les régies publicitaires des médias. En trois ans d'existence, Pubstack aurait vendu sa licence à 80 médias nationaux, notamment les groupes Le Monde, CCM Benchmark (Le Figaro), M6 ou encore Webedia (Allocine, etc).

Ambitions européennes

Créée en 2018, la startup tourangelle avait levé un an plus tard deux millions d'euros auprès du fond régional Loire Valley Invest. Les fondateurs de Free, Xavier Niel, et de Criteo étaient également entrés au capital de Pubstack. La société est désormais installée entre l'espace Mame à Tours, et à Paris où elle a ouvert des bureaux dans le Silicon Sentier du IIème arrondissement. Elle emploie au total 35 salariés et nourrit de larges ambitions de croissance grâce à ses nouveaux investisseurs. Outre Isaï capital, les fondateurs de la plateforme de publicité programmatique Stickyads, Hervé Brunet, ainsi que de la société de publicité pour mobiles Ogury, Jean Canzoneri, ont pris une participations moindre.

Pubstack, qui ne précise par son chiffre d'affaires, compte ainsi renforcer son outil hors des frontières de l'Hexagone, notamment en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni où elle déjà présente.

Face à son principal concurrent, l'éditeur de logiciel français Adomik, la startup veut aussi s'implanter d'ici deux ans dans les pays scandinaves et en Espagne. A l'horizon 2025, elle devrait compter 70 salariés, selon Guillaume Polaert.

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Commentaires 5
à écrit le 28/05/2022 à 20:08
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Une idee de plus au service de l'optimisation du système. Ce système dont tout le monde déplore les conséquences mais dont tout ceux qui y trouvent un intérêt s'y aliènent avec le sourire. Le jour ou la société favorisera et rémunérera a son juste p...

à écrit le 28/05/2022 à 11:04
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Vous pensez vraiment que l'augmentation des "pub" font le bonheur des consommateurs? Si l'on veut résoudre nos problèmes cela passe par l'abandon de "la politique de l'offre" et de ses éternelles innovations qui n'apporte aucun progrés!

à écrit le 27/05/2022 à 21:30
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Un bon bloqueur sur votre navigateur et hop plus de soucis avec ces pubs scélérates pour cette monétisation sournoise (surtout sur YouTube) et des cookies intrusifs qui ruinent l'expérience de navigation... S'il veulent du flouze les médias n'ont qu'...

le 29/05/2022 à 17:04
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C'est sûr et c'est assez efficace (sur YT également) mais il y a des ruses pour incorporer les pubs à la page HTML et non s'y "superposer" en feuille jaillissante (pop-up). C'est ça l'avenir, tartiner les pages de pub. :-) Et mettre un peu d'article ...

à écrit le 27/05/2022 à 21:16
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Un bon bloqueur sur votre navigateur et hop plus de soucis avec ces pubs scélérates pour cette monétisation sournoise et des cookies intrusifs qui ruinent l'expérience de navigation... S'il veulent du flouze les médias n'ont qu'a faire payer les accè...

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