Vélo électrique : Starway surfe sur la vague

TOURS (37). Le fabricant tourangeau de vélos électriques Starway compte tripler son chiffre d’affaires d’ici deux ans. A la clé de ces prévisions très optimistes, des atouts techniques dans un marché en forte croissance.
La relocalisation de la production et des composants constitue l'un des axes majeurs de développement de Starway.
La relocalisation de la production et des composants constitue l'un des axes majeurs de développement de Starway. (Crédits : Reuters)

Le vélo électrique entièrement automatique constitue le fer de lance de Starway. Baptisé vélo facile, l'engin fonctionne sans changement de vitesse, sans dérailleur et sans chaîne, et assiste automatiquement le cycliste.

« Nos cibles sont les jeunes retraités et les femmes, explique Claude Gregoire, président de Starway. Outre la facilité d'utilisation et la douceur de maniement de nos vélos, le prix, dans la moyenne du marché, les rend attractif vis-à-vis de ces publics ».

Le fabricant tourangeau, qui s'est lancé dans les modèles électriques à partir de 2006, après avoir produit des cycles classiques à Luynes (Indre-et-Loire), propose trois gammes adaptées à la ville et aux chemins. Un quatrième modèle trekking fabriqué en Alsace verra le jour en 2021. Starway, qui produira 2 500 vélos cette année, espère atteindre 7 000 pièces en 2022. A la clé, des recettes qui bondiraient de trois millions d'euros à huit millions.

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Relocalisation en région Centre-Val de Loire

Développés à grande échelle depuis 2013 grâce à trois brevets déposés entre 2006 et 2012, les vélos électriques Starway étaient encore fabriqués en Chine il y a trois ans. La société a relocalisé en 2017 la production dans l'Hexagone sur trois lignes d'assemblage à Tours, Contres dans le Loir et Cher et Quimper en Bretagne. Une quatrième ligne sera mise en œuvre l'année prochaine à Strasbourg.

Parallèlement, le constructeur a sourcé la plupart de ses pièces chez des fournisseurs en Allemagne, en Italie et en France, y compris en Centre Val de Loire. Starway, qui utilise les garde-boues du loirétain Zefal, vient de mettre en concurrence deux fabricants de batteries du territoire, dont la PME tourangelle Vlad, pour équiper ses vélos. Via ces circuits courts, Starway veut maîtriser tous les maillons de la chaine pour en contrôler plus facilement la qualité.

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Un million d'utilisateurs en 2025

Pour mettre en œuvre son ambitieuse feuille de route, Starway table sur plusieurs autres paramètres que le made in France. Au plan commercial, la société compte doubler le nombre de ses distributeurs. De 80 cette année, les revendeurs passeraient à 150 en 2021. Un cinquième modèle destiné à un public plus jeune viendra par ailleurs compléter le reste de la gamme d'ici deux ans.

Le contexte sanitaire et les enjeux climatiques jouent aussi en faveur de la mobilité douce. Pour en favoriser l'utilisation, l'achat des cycles est désormais largement subventionné tant par l'Etat que les collectivités territoriales. Résultat, de 350 000 cette année, le nombre d'utilisateurs français de vélos électriques atteindrait ainsi un million en 2025, selon le président de l'Union nationale de l'industrie du vélo (Univelo), Jérôme Valentin.

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Commentaire 1
à écrit le 25/10/2020 à 2:59
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Ils ont invente un velo automatique sans chaine. Soit, mais quand la batterie est a plat, on le pousse ? Puisqu'il est impossible de pedaler.....

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