Des prothèses sur mesure avec l'impression 3D

De quoi DEMAIN sera-t-il fait ? Bpifrance s'est lancé le défi de mener une réflexion sur les sujets d'innovation qui révolutionneront notre quotidien dans les années à venir, du point de vue de notre transport, notre alimentation, notre santé, notre façon de commercer et de travailler. Pour cela, Bpifrance anime une démarche collective en mode projet, pilotée par les collaborateurs Bpifrance et associant les acteurs des écosystèmes concernés. L’un des sujets stratégiques récemment traité est l'impression 3D. Focus sur la startup 3D Medlab qui répond à des enjeux de santé en oeuvrant au confort des patients.
« La pandémie, qui a mis un temps l'économie à l'arrêt, a aussi été l'occasion de réfléchir à de nouveaux produits à forte valeur ajoutée pour nous différencier et développer des secteurs niches », Gaël Volpi, PDG de 3D Medlab
« La pandémie, qui a mis un temps l'économie à l'arrêt, a aussi été l'occasion de réfléchir à de nouveaux produits à forte valeur ajoutée pour nous différencier et développer des secteurs niches », Gaël Volpi, PDG de 3D Medlab (Crédits : DR)

Si Gaël Volpi, le PDG de 3D Medlab, a été sollicité récemment pour plusieurs études, dans le but de produire, grâce à l'impression 3D, des pièces de ventilateurs ou des masques, dont un projet de FFP2 sur mesure, c'est que la spécialité de la start-up qu'il a fondée en 2017 à Marignane est la conception et la production de prothèses orthopédiques et cardiovasculaires, imprimées en 3D. Et sur mesure, bien entendu... Environ 400 000 de ces prothèses personnalisées sont implantées chaque année, indique ainsi Gaël Volpi. Les avantages sont multiples. D'abord pour les patients dont les pathologies se prêtent mal aux normes standardisées. Mais aussi pour les industriels du secteur et d'autres, « puisque la technologie de fabrication additive permet de générer des formes très complexes et donc en limite des processus classiques », indique-t-il. La technologie répond non seulement à des enjeux de santé, « mais aussi sociétaux, avec une meilleure réponse thérapeutique et donc une prise en charge réduite par rapport à un traitement classique », souligne Gaël Volpi.

La médecine régénérative, un axe stratégique

Enfin, l'impression 3D permet, et permettra encore plus demain, le bioprinting, autrement dit, l'impression de cellules vivantes ou de structures bio-résorbables, dans le cadre de la médecine régénérative. Une avancée dont 3D Medlab, qui compte 11 salariés (et 300 000 euros de chiffre d'affaires l'an dernier), a fait un axe stratégique, notamment avec le projet Biodiv, en partenariat avec l'IRMB (l'Institut de médecine régénérative et de biothérapie) de Montpellier, pour le développement d'une prothèse de disque intervertébral cervical, bio-résorbable et personnalisée.

Au-delà de l'effort national face à la crise sanitaire auquel 3D Medlab participe, dans le cadre d'un consortium industriel qui réunit Inovsys, Anatoscope et groupe Porcher pour des masques FFP2 sur mesure, « la pandémie, qui a mis un temps l'économie à l'arrêt, a aussi été l'occasion de réfléchir à de nouveaux produits à forte valeur ajoutée pour nous différencier et développer des secteurs niches », dit-il.

Gaël Volpi, ingénieur spécialisé à l'origine dans l'aéronautique, puis dans la Formule 1, où il a travaillé plus de 10 ans en R&D, s'intéresse à la médecine depuis longtemps. Au point de démissionner pour monter sa propre affaire... Après un dépôt de brevet et des aides de Bpifrance pour son innovation, la société qu'il a lancée s'est bien développée.
Demain, sans aucun doute, 3D Medlab mettra sur le marché des prothèses toujours plus performantes - sans oublier d'autres produits à forte valeur ajoutée.



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