
Un pas de géant pour ChatGPT. Jusqu'ici, ses réponses à des demandes en langage courant étaient fondées sur une vaste base de données qui remontaient, pour les plus récentes, à août 2021.
Cela limitait ainsi la pertinence et l'exhaustivité des éléments proposés par le robot conversationnel qui fait tant parler de lui depuis son lancement, en novembre. OpenAI avait déjà lancé cette formule pour des abonnés payants à ChatGPT en juin, mais l'avait suspendue après que des utilisateurs sont parvenus à accéder gratuitement à des contenus théoriquement payants sur internet.
Un modèle qui peut être source d'erreurs
« Browse with Bing », le produit lancé mercredi, est réservé, là aussi, aux abonnés payants (services Plus et Enterprise), mais OpenAI indique qu'il sera bientôt accessible à tous les utilisateurs de ChatGPT. Partenaire d'OpenAI, Microsoft proposait déjà Bing Chat, une intégration de GPT-4, le modèle de langage qui a servi à l'élaboration de ChatGPT, à son moteur de recherche sur internet, de même que Google avec son robot conversationnel Bard. Le modèle en architecture ouverte, qui permet au logiciel d'accéder à des contenus de sources différentes, sur internet, présente davantage de risques que le recours exclusif à une base de données unique, contrôlée par l'éditeur du programme. Même si ChatGPT fournira les sources utilisées pour sa réponse, il est davantage susceptible de restituer des contenus erronés.
Le groupe Meta fourbit ses armes
De son côté, Mark Zuckerberg, le patron du groupe Meta, a présenté mercredi « Meta AI » son chatbot généraliste, ainsi que « Becca, maman dévouée à son toutou » et « Max, sous-chef expérimenté », deux des 28 personnages virtuels créés pour interagir avec les utilisateurs. Ils auront leurs propres profils sur Facebook et Instagram, devraient être dotés de voix d'ici l'année prochaine, et certains sont incarnés par des célébrités, comme Paris Hilton ou la star de YouTube MrBeast.
Les nouveaux chatbots de Meta « font leurs débuts. Ils sont encore très limités », a reconnu Mark Zuckerberg, précisant qu'ils n'ont pour l'instant pas accès à internet en temps réel, contrairement à « Meta AI ». Meta avance prudemment dans le déploiement de l'IA générative car ces nouveaux systèmes suscitent de nombreuses inquiétudes, en termes de désinformation ou de confidentialité des données.
Mistral AI dévoile son premier programme d'IA générative
Le monde de l'IA est également en ébullition en France. La prometteuse startup française Mistral AI, fondée en juin par trois chercheurs passés par Google et Meta, a en effet dévoilé mercredi son premier programme d'intelligence artificielle générative, réutilisable librement et conçu pour rivaliser avec certains concurrents américains malgré sa taille réduite.
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