La France mène la marche pour créer une Europe de la tech

La France a lancé jeudi à Station F Scale-Up Europe, un mouvement paneuropéen qui réunit 150 entrepreneurs, investisseurs, grands groupes et institutionnels. Leur objectif : décliner des propositions d'ici au mois de juin pour guider la présidence européenne de la France au premier semestre 2022, sur quatre thématiques phares : financement, talents, relation aux grands groupes et deeptech.
Sylvain Rolland
Le secrétaire d'Etat à la Transition numérique et aux communications électroniques, Cédric O.
Le secrétaire d'Etat à la Transition numérique et aux communications électroniques, Cédric O. (Crédits : DR)

Sur un certain nombre de dossiers, la prochaine présidence de la France de l'Union européenne, au premier semestre 2022, et une opportunité à ne pas rater. C'est le cas pour le secteur de la tech, qui représente à la fois un énorme potentiel d'emplois et d'innovation et un outil de souveraineté. La France est donc déjà à la manœuvre.

Jeudi 4 mars, Cédric O, le secrétaire d'Etat chargé de la Transition numérique et des communications électroniques, a donc lancé, à Station F, l'initiative Scale-Up Europe. Ce mouvement fédère environ 150 personnalités françaises et européennes de la tech, -entrepreneurs, investisseurs, institutionnels, grands groupes- avec l'objectif de les faire plancher sur quatre thématiques phares : le financement des startups, les talents tech -au cœur de la compétitivité des entreprises-, la relation entre les startups et les grands groupes, et la deeptech, c'est-à-dire les innovations de rupture dans tous les domaines capables de répondre aux grands défis économiques et environnementaux du XXIè siècle.

Propositions remises fin juin

Scale-Up Europe est la concrétisation de l'appel lancé en décembre 2020 par Emmanuel Macron de favoriser l'émergence de grandes entreprises du numérique à l'échelle européenne. Parmi ses participants figurent certes de nombreux français, mais l'initiative se veut ouverte à toute l'Europe. Du côté entrepreneur, le gouvernement français a sollicité entre autres les startups Graphcore (Royaume-Uni), Bolt (Estonie), UiPath (Roumanie) ou encore la fintech allemande N26, tandis que Ÿnsect, InnovaFeed, Mirakl, CybelAngel, Alan ou encore Joone font partie du groupe côté français. Des institutionnels (ESA, Cnes, CNRS) et des grands groupes (Ericsson, BMW, Airbus, Sodexo...) intègrent également les différents groupes de travail.

De mars à juin, chaque thématique fera l'objet de plusieurs réunions, avec l'objectif d'aboutir en juin à une série de propositions dans chaque domaine. Ces propositions seront remises à Emmanuel Macron lors du salon VivaTech, qui se tient d'ordinaire vers la fin du mois de juin. Ces propositions visent à la fois à guider la présidence française de l'UE au premier semestre 2022, mais aussi l'action législative française et, pourquoi pas, la campagne présidentielle de 2022 en France.

Sylvain Rolland

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Commentaires 3
à écrit le 10/03/2021 à 14:00
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Je comprends pas votre insistance sur ce type de fait au niveau "europe"... Pourquoi ne pas faire en sorte que notre pays y parvienne peut importe que l'Europe le veuille, si ils voient l'utilité il nous paieront pour nos services et cela nous rappor...

à écrit le 05/03/2021 à 21:53
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Que 30ans de retard .. Il y a t'il encore de la place pour les retardataires ? Concentrons nous plutôt sur la taxation du web ,cela reste le domaine ou nous excellons, ne sommes nous pas le pays de la technocratie !

à écrit le 05/03/2021 à 13:07
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Si c'est confié aux mêmes qui ont "sécurisé" nos données de santé de grâce arrêtez de suite ! Les amateurs.

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