Ornikar, plateforme d'auto-école en ligne, a annoncé une levée de fonds de 100 millions d'euros avec l'ambition de devenir "leader mondial de la sécurité routière", dans un communiqué jeudi. Pour mener une forme d'"ubérisation" du marché du permis de conduire, dont il dénonçait les prix élevés, la plateforme avait levé 35 millions d'euros il y a près de deux ans en série C.
Depuis sa création en 2013, Ornikar a levé 146 millions d'euros. Au départ positionné sur une stratégie low-cost, en taillant sur les frais fixes des auto-écoles traditionnelles (locaux physiques, professeurs auto-entrepreneurs plutôt que salariés), Ornikar cherche aujourd'hui à accélérer à l'international. La société communique d'ailleurs sur une présence "en pleine expansion sur le marché espagnol" sous la marque "Onroad", preuve selon lui de "l'efficacité, la durabilité et la flexibilité du modèle", selon Benjamin Gaignault.
Ce nouveau tour de table, qui intervient après une année fructueuse marquée par une croissance de 30% par mois pendant la pandémie, a été mené par la société d'investissement américaine KKR, auprès d'investisseurs historiques : Bpifrance via son fonds Large Venture, Elaia, Brighteye et H14.
La digitalisation des services de mobilité en ligne de mire
L'internationalisation n'est pas son seul enjeu sur le marché de l'auto-école en ligne, sur lequel il affronte d'ailleurs la concurrence d'autres acteurs tels En Voiture Simone ou Auto-école.net. Le site PermiGo n'avait, lui, pas réussi à prendre rapidement le marché et a du baisser le rideau.
Dans la conquête des nouveaux usages numériques, l'objectif d'Ornikar est de devenir la plateforme unique pour les jeunes, et ce, sur toute la chaîne de leur accès à la mobilité.
Avec 420.000 nouveaux utilisateurs en 2020, Ornikar cumule 1,5 million de clients. L'entreprise, qui affirme attirer 35% des candidats se présentant à l'examen du Code de la Route en France, entend continuer à gagner des parts de marché pour "devenir un leader mondial de la sécurité routière", dit Benjamin Gaignault, président cofondateur d'Ornikar, cité dans le communiqué.
(Avec AFP)
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