Facebook soupçonné de "racisme systémique" à l'embauche

Une agence fédérale américaine vient d'ouvrir une enquête sur les pratiques de recrutement de Facebook, soupçonné de "racisme systémique" dans ses embauches et promotions internes.
Sylvain Rolland
D'après Reuters, la plainte affirme que Facebook discrimine les candidats et les employés noirs, s'appuie sur des évaluations subjectives et promeut des stéréotypes raciaux.
D'après Reuters, la plainte affirme que Facebook discrimine les candidats et les employés noirs, s'appuie sur des évaluations subjectives et promeut des stéréotypes raciaux. (Crédits : Dado Ruvic)

Le vernis "cool" de la tech n'en finit plus de s'effriter. Après les scandales de sexisme et de racisme chez Google ou dans l'industrie du jeu vidéo, Facebook est lui aussi épinglé. D'après des informations de Reuters, le réseau social aux 2,8 milliards d'utilisateurs dans le monde fait l'objet d'une enquête menée par la Commission américaine sur l'égalité des chances en matière d'emploi (US Equal Employment Opportunity Commission ou EEOC). Son objet : un possible "racisme systémique" dans les pratiques de recrutement du géant californien.

Lire aussi : Trois anciennes salariées de Google portent plainte pour discrimination

Discrimination des candidats et employés noirs ?

L'enquête part d'une plainte déposée en juillet dernier par Oscar Veneszee Jr, un "operations program manager" chez Facebook, avec deux candidats qui n'ont pas obtenu un emploi, auprès de l'EEOC. Un troisième candidat rejeté a rejoint le dossier en décembre. Ils affirment que Facebook discrimine les candidats et les employés noirs, s'appuie sur des évaluations subjectives et promeut des stéréotypes raciaux.

Si d'ordinaire la EEOC règle les différends par la médiation, elle permet aussi aux plaignants de poursuivre les employeurs. L'agence désigne aussi quelques cas comme "systémiques", ce qui permet aux enquêteurs de faire appel à des spécialistes pour analyser les données de l'entreprise en question et potentiellement intenter un procès par action collective, qui permet de représenter de nombreux travailleurs confrontés au même problème, explique Reuters.

L'enquête de la EEOC pourrait encore durer des mois et pourrait ne déboucher sur aucune condamnation ou amende. Les deux parties lui auraient déjà fourni de nombreux documents depuis l'automne pour nourrir l'enquête. De son côté, Facebook a refusé de s'exprimer sur le sujet, mais un porte-parole a commenté auprès de Reuters qu'il est "essentiel de donner à tous les employés un cadre de travail respectueux et sûr" et que l'entreprise "prend toute allégation de discrimination au sérieux et enquête sur chaque cas".

Lire aussi : Racisme sur Facebook : boycotté par de gros annonceurs, Zuckerberg réagit enfin

Sylvain Rolland

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Commentaires 2
à écrit le 10/03/2021 à 13:57
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Il faudrait trouver un système neutre impersonnel de calcul des compétences pour ne pas tomber dans le piège à l'embauche car il y a beaucoup de personnes qui se survalorisent , d'autres plus timides se sous-valorisent. Comme de toute façon, s'il y...

à écrit le 08/03/2021 à 20:44
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Les paramètres sont programmés par les formules de calcul , et il existe un vide juridique : comment responsabiliser ou culpabiliser les paramètres des ordinateurs? Je rigole doucement : car ce monde numérique, vous l’avez voulu ! Et ça cartonne ...

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