Meta, la maison-mère de Facebook, figure désormais sur la liste des organisations terroristes en Russie

L'accès à Facebook et Instagram, plateformes phares du groupe Meta, était déjà restreint depuis mars en Russie. Un pas de plus vient d'être franchi : le géant américain des réseaux sociaux est désormais classé parmi les organisations « terroristes et extrémistes » du service russe de surveillance financière. Cela ouvre la possibilité de poursuites judiciaires renforcées contre ses utilisateurs dans le pays.
La maison-mère de Facebook et Instagram figure sur la liste noire de l'agence chargée de la surveillance des marchés financiers en Russie, Rosfinmonitoring.
La maison-mère de Facebook et Instagram figure sur la liste noire de l'agence chargée de la surveillance des marchés financiers en Russie, Rosfinmonitoring. (Crédits : DADO RUVIC)

La Russie a désigné officiellement le géant américain Meta comme organisation « terroriste et extrémiste ». Concrètement, la maison-mère de Facebook et Instagram, figure sur la liste noire de l'agence chargée de la surveillance des marchés financiers en Russie, Rosfinmonitoring, rapporte ce mardi 11 octobre l'agence de presse Interfax.

En mars déjà, un tribunal russe avait interdit Meta pour « extrémisme », quelques jours après le blocage en Russie d'Instagram et Facebook, depuis inaccessibles dans le pays sans réseau virtuel privé (VPN), comme Twitter et de très nombreux sites de médias critiques du pouvoir.

Cette fois-ci, cette reconnaissance officielle de Meta comme organisation « terroriste et extrémiste » facilite les poursuites judiciaires contre ses utilisateurs en Russie, alors que depuis l'offensive russe en Ukraine, les autorités russes mènent une répression exacerbée des détracteurs du conflit, à coups de milliers d'amendes et de dizaines d'affaires pénales passibles de lourdes peines de prison.

Lire aussiJugés « extrémistes », Facebook et Instagram (Meta) désormais interdits en Russie

Des millions de Russes utilisaient les applications de Meta

Sur la messagerie Telegram, toujours autorisée dans le pays, l'avocat réputé Pavel Tchikov a indiqué mardi que des poursuites pourraient être engagées dans plusieurs cas. Comme par exemple si une personne mentionne publiquement Meta sans indiquer son statut d'organisation interdite, ou si elle montre le logo de la société et de ses filiales.

Par ailleurs, selon Pavel Tchikov, les entreprises russes qui utiliseraient les réseaux sociaux de Meta pour diffuser des publicités, ou travailleraient avec ces applications, pourraient également être accusées de participation à une organisation « extrémiste ».

Avant son interdiction, des millions de Russes utilisaient les applications de Meta, en particulier Instagram, un réseau qui reste très apprécié des jeunes dans le pays malgré son blocage. Meta détient également la messagerie WhatsApp, elle aussi très populaire en Russie. En mars, la justice russe n'avait toutefois pas ordonné le blocage de cette application, ayant estimé qu'elle ne servait pas de moyen de « diffusion publique d'informations ».

Lire aussiLes réseaux sociaux au cœur de la guerre

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 11/10/2022 à 19:09
Signaler
Comment vont faire les russes pour faire leur propagande en occident ? Ils sont les premiers utilisateurs de ces réseaux. Les boites a trolls russes vont-elles être condamnés pour "extrémisme" ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.