Deux grands noms de la tech vont s'affronter devant les tribunaux. Nokia, le géant finlandais des télécoms, a annoncé mardi qu'il lançait des poursuites en justice contre Amazon dans cinq juridictions dans le monde, notamment les États-Unis et l'Inde. Nokia accuse Amazon de violation de brevets sur des technologies liées à la vidéo.

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L'entreprise a indiqué qu'elle poursuivait par ailleurs HP, anciennement Hewlett-Packard, devant un tribunal américain, également pour avoir utilisé des technologies vidéo de Nokia sans autorisation. Alors qu'elle traverse une période plus difficile, Nokia a par ailleurs prévu au début du mois de supprimer jusqu'à 14.000 emplois en raison de la baisse des bénéfices due à l'affaiblissement de la demande pour ses équipements 5G en Amérique du Nord.

Des poursuites en Europe

« Parfois, la procédure judiciaire est le seul moyen de répondre aux entreprises qui choisissent de ne pas respecter les règles suivies et respectées par les autres », a déclaré Arvin Patel, responsable des licences chez Nokia, dans un communiqué publié sur le site du groupe. Selon lui, Nokia était « en discussion avec Amazon et HP depuis un certain nombre d'années ».

Les poursuites contre Amazon ont également été engagées en Allemagne, en Grande-Bretagne ainsi que devant la Cour de justice de l'Union européenne spécialisée dans les questions de propriété intellectuelle. Les plaintes de Nokia concernent le service Prime Video d'Amazon et des appareils. Selon Nokia, ces services enfreignent ses brevets sur « la compression vidéo, la diffusion de contenu, la recommandation de contenu et des aspects liés aux équipements », d'après le communiqué.

Désaccord sur le streaming

Nokia a insisté sur le fait que le marché du streaming allait atteindre 300 milliards de dollars d'ici 2027, en dénonçant ce qu'elle considère comme un décalage entre ceux qui ont investi dans le développement de la technologie « et ceux qui en profitent le plus ». L'entreprise a déclaré avoir scellé technologies avec Apple, Samsung et d'autres fabricants d'appareils.

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« Nous préférons conclure des accords à l'amiable avec les entreprises qui s'appuient sur notre technologie, et notre porte reste ouverte à des négociations constructives et de bonne foi », a insisté Arvin Patel. Sollicitée par l'AFP, Amazon a refusé de commenter une affaire judiciaire en cours.