Rideau pendant plus de douze heures. Une "panne logicielle" aux conséquences exceptionnelles a fortement perturbé le réseau de téléphonie mobile d'Orange, entre vendredi 6 juillet et samedi 7 juillet. "L'ensemble des services du réseau de téléphonie mobile Orange est revenu à la normale vers 03h20", a annoncé l'opérateur dans un communiqué publié dans la nuit.
Des conséquences encore mal évalués
Cette panne a d'abord concerné les appels et sms, jusqu'à 00h30. Elle a persisté sur l'internet mobile, jusqu'à 3h20. Prés de 26 millions d'abonnés directs d'Orange, auxquels s'ajoutent les clients de Free et des réseaux virtuels, qui se fournissent auprès de l'opérateur historique, étaient concernées par cette panne géante. Toute la nuit, la communauté Twitter n'a cessé de relayer les informations fournies par Orange et aussi d'ironiser sur ses abonnés furieux, "verts".
Les conséquences de cette panne, qui s'est déroulée au premier jour des départs en vacances, sont encore mal évaluées. Plusieurs professionnels des transports et de santé dépendent de ce réseau télécom. Orange a présenté toutes ses excuses. Il ne pourra pas en rester là. « Nous travaillons à une indemnisation », a précisé son porte-parole.
Stéphane Richard en a tiré leçon. Le patron de France Télécom ne se rendra pas aux Rencontres Economiques d'Aix-en-Provence. Attendu ce samedi après-midi, à cette manifestation qui réunit dirigeants d'entreprises, responsables politiques et économistes, il devrait intervenir à une table-ronde consacrée à...l'innovation. Il tiendra une conférence de presse à 16h30 ce samedi.
Deux ministres dans la cellule de crise
L'opérateur est sous surveillance. Vendredi soir, deux ministres se sont rendus successivement à la cellule de crise d'Orange, dans le XIVe Arrondissement de Paris. Ouvrant le bal, la ministre déléguée à l'Economie numérique, Fleur Pellerin, a indiqué que les 200 spécialistes d'Orange, d'abord mobilisés pour "résoudre le problème", le seraient ensuite pour "analyser les causes" de la panne. Peu de temps après, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, s'est également rendu sur place, sans faire de déclaration.
Semaine noire pour France Telecom
France Télécom aura été sous les feux des projecteurs toute la semaine. Vendredi, le groupe a été mis en examen en qualité de personne morale dans l'enquête sur la vague de suicides survenus parmi son personnel en 2008 et 2009. Orange a été mis en examen pour "harcèlement moral" et "entrave au fonctionnement" des instances représentatives du personnel. Le groupe a été aussi placé sous contrôle judiciaire avec un cautionnement de 150.000 euros.
La veille, jeudi, son ex-numéro deux Louis-Pierre Wenes et l'ancien directeur des ressources humaines Olivier Barberot avaient déjà été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire avec à la clé, une caution de 75.000 euros. L'ancien patron du groupe de 2005 à 2010, Didier Lombard, avait été le premier mis en examen mercredi, le cautionnement ayant été fixé à 100.000 euros.
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