Comment Numéricable va financer le rachat de SFR

Après l'annonce par Vivendi de céder sa filiale télécoms SFR au groupe, Numéricable doit financer l'opération, estimée à 17 milliards d'euros
Le groupe a décidé samedi de céder sa filiale télécoms à Altice pour 13,5 milliards d'euros en numéraire et 20% de la société cotée issue du rapprochement entre SFR et Numericable. (Photo : Reuters)

Numericable a précisé dimanche qu'il lancera une augmentation de capital de 4,7 milliards d'euros et aurait recours à un endettement de 8,8 milliards d'euros pour financer le rachat de SFR, la filiale télécoms de Vivendi.

Le groupe a décidé samedi de céder sa filiale télécoms à Altice pour 13,5 milliards d'euros en numéraire et 20% de la société cotée issue du rapprochement entre SFR et Numericable. Altice en aura 60%.

Les termes de l'offre prévoient une période d'incessibilité d'un an des titres détenus par Vivendi, et la promesse de les vendre à Altice en plusieurs tranches (7%, 7%, 6%) entre le 19e et le 43e mois suivant l'acquisition de SFR.

Un complément de prix potentiel de 750 millions d'euros est prévu pour Vivendi si le résultat opérationnel hors dépenses d'investissement du futur SFR-Numericable atteint deux milliards d'euros au cours d'un exercice.

Interrogations des actionnaires minoritaires

L'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam) a toutefois regretté dimanche un manque d'information dans la décision de Vivendi de retenir l'offre de Numericable pour reprendre sa filiale télécoms SFR.

Colette Neuville, présidente de l'Adam, qui dit représenter moins de 2% du capital de Vivendi, s'interroge notamment sur "la facilité avec laquelle Numericable a obtenu des crédits supplémentaires pour remonter son offre alors qu'avec sa première offre, l'effet de levier était déjà très fort".

"À partir du moment où Vivendi va détenir 20% de l'ensemble fusionné, les actionnaires sont fondés à demander la transparence sur la valorisation de cet ensemble, et donc sur son 'business plan' et les modalités de son endettement.

Altice, dont le président Patrick Drahi tiendra une conférence de presse lundi matin, précise qu'il a un engagement ferme des banques pour le financement en dette comme en fonds propres.

Il a par ailleurs réaffirmé que le nouveau groupe SFR-Numericable restera domicilié en France et coté à la Bourse de Paris.

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Commentaires 9
à écrit le 07/04/2014 à 15:21
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Simple: par l'augmentation des tarifs que permet la réduction de concurrence.

à écrit le 07/04/2014 à 14:14
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C'est quand meme fou comment numericable a pu obtenir sfr de cette façon ! Que de la Dette ! Il y aura une pression terrible de rentabilité pour rembourser... Pff Ca devrait etre interdit les LBO, c'est dangereux...

à écrit le 07/04/2014 à 13:52
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Assez d'accord avec l'ensemble des commentaires. Pour la viabilité de SFR, Bouygues aurait probablement été plus sûr... Quant à M. Drahi, ce n'est rien d'autre qu'un financier gourmand, qui se fout pas mal de SFR et de ses employés, on le verra bien ...

le 07/04/2014 à 20:50
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Pourquoi SFR était mieux? Pour moi, après trois mois de panne le seul dépannage possible à été de les quitter ! Durant ce temps çà a été des coups de téléphone payant pour finir par un changement de box après deux mois, a la réception de la nouvelle;...

à écrit le 07/04/2014 à 13:35
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Je vous laisserais ramasser le champs de ruine à la fin de ce truc.

à écrit le 07/04/2014 à 11:46
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Le business plan ? Facile. Numericable a les commandes; on commence par remplacer le service clients de SFR à Numericable (ceux qui connaissent apprécieront...); on essaie de se maintenir la tête hors de l'eau pendant 4 ans par des politiques tarifai...

à écrit le 07/04/2014 à 10:28
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C'est juste un montage financier, un LBO quoi. Ils vont s'endetter , se rembourser sur les gains futurs et sur les clients s'ils y arrivent. Si free et Bouygues manoeuvrent bien, cela pourrait faire vaciller le nouveau groupe SFR voir faire disparait...

le 07/04/2014 à 11:25
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Le cout d'achat de SFR représente une petite dizaine d'année de son bénéfice. La rentabilité sera longue à obtenir, et surement pas celle qu'attendent les marchés financiers pour qui le long terme c'est 5 ans. On voit mal comment numéricable pourra à...

à écrit le 07/04/2014 à 9:35
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si vous voulez rejoindre le recours contre la decision de l AMF contacter xavier kemlin

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