Il poursuit son offensive. Le groupe émirati e& (ex-Etisalat) a porté, ce mercredi, sa participation de 9,8 à 11% au capital de Vodafone. Cet acteur, leader des télécoms au Moyen-Orient était déjà le premier actionnaire du géant britannique du mobile. Cette opération vient renforcer sa position. Dans un communiqué, e&, qui est contrôlé par un fonds souverain des Emirats Arabes Unis, justifie son initiative par sa volonté « d'obtenir une exposition significative à un leader mondial de la connectivité et des services numériques à une valorisation attrayante ».
Dans sa missive, e& souligne, toutefois, qu'il « n'a pas l'intention de faire une offre sur Vodafone ». Le groupe a choisi son moment pour augmenter sa participation. Le titre de Vodafone était en recul depuis lundi, et l'annonce du départ de Nick Read, son directeur général. Aujourd'hui, l'action vaut environ 85 pence. Elle a chuté de plus de 23% depuis le début de l'année.
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Vodafone fait aujourd'hui l'objet de débats sur sa stratégie. Ses derniers résultats ont déçu ses actionnaires et de nombreux observateurs. Certains, comme le fonds Cevian, appellent depuis des mois Vodafone à céder ses activités les moins stratégiques, et à se renforcer dans ses marchés les plus importants que sont l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie ou l'Espagne.
L'opérateur se cherche désormais un dirigeant. Deux Français ont, ici, des profils qui pourraient intéresser ce cador européen des télécoms. Il y a Michel Combes, l'ancien dirigeant de Softbank, et ex-patron d'Alcatel-Lucent et de SFR (Altice). Celui-ci est, en outre, membre du conseil d'administration d'e&. On pense aussi à Stéphane Richard, l'ancien PDG d'Orange, et désormais banquier d'affaires chez Perella Weinberg.
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