Les premières voitures issues de la fusion avec Stellantis ne vont pas traîner... D'après un communiqué publié fin décembre et passé sous les radars, l'usine polonaise de Fiat devrait accueillir une série de véhicules développés sur la plateforme CMF du groupe PSA.
L'usine de Tychy (Pologne) où est actuellement fabriquée la Fiat 500 accueillera trois SUV du segment B : une nouvelle Jeep, une nouvelle Fiat et enfin une nouvelle Alfa Romeo. L'usine qui a construit 260.000 Fiat 500 en 2019 verra alors ses capacités portées à 400.000, ce qui pourrait faire de ce site l'un des plus importants de la galaxie Fiat en Europe.
Trois SUV
Ces trois véhicules seront commercialisés dès 2023 après leur industrialisation en 2022. Soit beaucoup moins de temps qu'il en faut pour développer une voiture (environ 4 ans). Chez Fiat, on explique toutefois que le groupe a appris à développer des modèles en 24 mois. Une autre source indique que ces modèles étaient déjà en partie imaginés et ont été simplement adaptés sur la plateforme française, une fois le projet de fusion connu et signé en décembre 2019.
Il s'agirait de la première synergie concrète entre les deux groupes automobiles dont la fusion est désormais acquise et doit être définitivement mise en œuvre le 16 janvier. Pour rappel, Stellantis sera le quatrième groupe automobile mondial avec pas moins de 14 marques à son actif (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Fiat, Alfa Romeo, Maserati, Jeep, Dodge, Chrysler, RAM...).
La plateforme CMP accueille déjà plusieurs modèles dont la Peugeot 208, la Citroën C3, la DS3 Crossback et l'Opel Corsa. L'arrivée de nouveaux modèles sur cette plateforme est une source d'économies pour Fiat, mais ouvre également de nouvelles perspectives puisque la CMP est plus moderne et multi-énergie. Ces trois modèles recevront ainsi une chaîne de traction entièrement électrique, ce qui manque terriblement au groupe italien.
La question du moteur pas encore tranchée
Reste à savoir si le groupe transalpin s'équipera également des moteurs Puretech signés PSA, ou s'il gardera les moteurs Firefly. Il est évident qu'un choix s'imposera à l'un ou à l'autre des deux groupes compte tenu des investissements nécessaires pour développer une famille de moteurs. Dans un contexte de réglementation CO2 de plus en plus restrictive, l'arbitrage reposera en grande partie sur la sobriété de carburant, mais également sur la qualité de propulsion.
Pour l'heure, Stellantis n'a pas encore divulgué le plan stratégique qui commandera les grandes orientations industrielles et les arbitrages technologiques pour les prochaines années. Carlos Tavares, qui dirigera le nouvel ensemble, a d'ores et déjà prévu de dégager plus de 5 milliards d'euros de synergies annuelles à terme.
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