Voitures électriques : Volkswagen investit 1 milliard d’euros en Chine pour concevoir de nouveaux modèles

Le constructeur automobile allemand souhaite séduire la clientèle chinoise, qui est actuellement le plus gros marché mondial de l’automobile et qui devrait encore davantage se développer ces prochaines années. Volkswagen a donc annoncé vouloir investir environ un milliard d’euros dans un nouveau centre de développement pour adapter les véhicules électriques de la marque.
Le constructeur allemand souhaite s'implanter durablement en Chine sur le marché de l'automobile électrique.
Le constructeur allemand souhaite s'implanter durablement en Chine sur le marché de l'automobile électrique. (Crédits : FABIAN BIMMER)

Volkswagen part un peu plus à la conquête du marché chinois. Le constructeur allemand, déjà très présent en Chine, a déclaré ce mardi vouloir investir environ un milliard d'euros dans un nouveau centre de développement pour les véhicules électriques dans le pays asiatique, premier marché automobile mondial.

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Cette nouvelle structure, qui devrait ouvrir début 2024, sera dédiée à la conception de voitures pour le marché chinois et installée à Hefei (est), grande ville située à 400 km à l'ouest de Shanghai.

Un centre de R&D tourné vers les consommateurs chinois

« L'entreprise investit environ un milliard d'euros dans un nouveau centre de développement, d'innovation et d'approvisionnement, de pointe, pour les véhicules électriques intelligents entièrement connectés », a indiqué le groupe. « L'objectif est d'adapter encore plus rapidement les véhicules du groupe aux souhaits des clients chinois et de réduire les délais de mise sur le marché », a-t-il souligné dans un communiqué publié lors du salon automobile de Shanghai. Une nouvelle société sera établie à cette occasion et portera le nom de « 100%TechCo ». Elle associera des équipes de recherche et développement pour véhicules et composants avec des services dédiés aux achats.

« En regroupant de manière cohérente les capacités de développement et d'approvisionnement et en intégrant les fournisseurs locaux à un stade précoce, nous accélérons considérablement notre rythme de développement », a affirmé dans le communiqué Ralf Brandstätter, membre du conseil d'administration du groupe Volkswagen pour la Chine.

Selon lui, la nouvelle structure permettra de renforcer la « rentabilité » du constructeur.

La Chine en pointe sur les voitures « vertes »

Volkswagen avait annoncé en mars 2022 un accord avec des partenaires chinois pour la création de deux coentreprises afin de se renforcer dans les batteries électriques. En 2020, le géant allemand avait annoncé en Chine un investissement massif de plus de 2 milliards d'euros, moitié-moitié dans une entreprise de véhicules et dans un fabricant local de batteries, Gotion High-Tech.

La Chine est en pointe dans la course aux voitures « vertes » grâce à une politique incitative dans l'électrique. Les constructeurs, chinois comme étrangers, s'y disputent les parts de marché. Volkswagen a vu ses ventes dans le pays fortement augmenter ces dernières années dans l'électrique.

Le 9 avril, ce fut au tour de Tesla, aussi très présent dans le pays, d'annoncer l'implantation d'une deuxième usine à Shanghaï, pour fabriquer ses batteries Megapack, a rapporté dimanche l'agence de presse Xinhua, citée par l'AFP. L'usine aura une capacité initiale de 10.000 batteries Megapack par an et devrait commencer à produire « au deuxième trimestre de 2024 », selon cette source. Mais le constructeur allemand ne compte pas laisser le marché chinois à l'Américain. D'autant que Volkswagen a annoncé lundi 17 avril, la sortie de sa nouvelle berline ID.7100% électrique et affichant les même caractéristiques qu'une Tesla model 3 avec 700 km d'autonomie.

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Airbus cible aussi les clients chinois

Le constructeur aéronautique européen a annoncé le lancement d'une seconde ligne d'assemblage final (FAL) dans le pays, sur son site de Tianjin. Cette nouvelle ligne doit entrer en service au second semestre 2025. Elle viendra compléter la FAL actuelle, ouverte en 2008. Celle-ci tourne actuellement à un rythme de quatre appareils assemblés par mois environ et doit monter à six cette année, dans le cadre de la montée en cadence d'Airbus. Une fois qu'elles seront toutes deux opérationnelles, les deux lignes d'assemblage final chinoises d'Airbus auront une capacité totale de douze A320/321 NEO produits par mois.

Et cette augmentation de production dans l'empire du milieu est aussi dédiée aux consommateurs locaux. « A mesure que le marché chinois continue de croître, il est tout à fait logique pour nous de produire sur place pour les compagnies aériennes chinoises, et probablement d'autres clients dans la région », a affirmé Guillaume Faury à Pékin, comme le rapporte l'AFP. Airbus a plus de 2.000 avions à livrer dans la région, dont une très grande majorité de monocouloirs. Et avec des prévisions de croissance de son trafic aérien de 5,3 % par an en moyenne sur les 20 prochaines années, la Chine va continuer d'être l'un des marchés moteur au niveau mondial : avec un besoin estimé par Airbus à près de 8.500 appareils neufs sur la période, le pays devrait représenter plus de 20 % de la demande mondiale.

Lire aussiAirbus continue d'accélérer : l'avionneur va doubler ses capacités en Chine

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 18/04/2023 à 18:33
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Ce qu'on va avoir intérêt à se taire sur Taïwan...

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