Uber : la directrice de la communication du groupe jette l'éponge elle aussi

Après deux ans chez le géant du VTC, Rachel Whetstone a annoncé sa décision sans donner d'explication. Son bras droit Jill Hazelbaker la remplacera.
Mounia Van de Casteele
Entre les accusations de sexisme, les poursuites en justice lancées par Alphabet, le bad buzz de la vidéo montrant Travis Kalanick en train d'injurier un chauffeur et l'aveu de l'existence d'un logiciel secret ayant servi aux chauffeurs à éviter la police, la culture de l'entreprise s'est retrouvée sur la sellette.

Nouveau départ chez Uber. Cette fois, c'est au tour de la directrice de la communication du groupe, Rachel Whetstone, de rendre son tablier. Après deux ans de bons et loyaux services, elle a en effet annoncé sa décision dans un communiqué sans autre forme d'explication, rapporte le Wall Street Journal. "Je suis incroyablement fier de l'équipe que nous avons construite, et tout comme lorsque j'ai quitté Google, une femme forte et brillante prendra sa place", a déclaré Rachel Whetstone, qui sera remplacée par son bras droit Jill Hazelbaker.

Adoucir le ton

Rachel Whetstone a notamment aidé la pugnace entreprise de Travis Kalanick à adopter un ton plus diplomatique, au milieu des procès et polémiques dans la cinquantaine de pays dans lesquels la multinationale a tissé son empire. Avec l'objectif de dominer le marché mondial devant le chinois Didi Kuaidi. Mais à quel prix ? La question semble en effet légitime alors qu'Uber traverse une crise de grande envergure.

Entre les accusations de sexisme, les poursuites en justice lancées par Alphabet, la maison mère de Google qui l'accuse de voler ses technologies pour voitures autonomes, le bad buzz de la vidéo montrant Travis Kalanick en train d'injurier un chauffeur et l'aveu de l'existence d'un logiciel secret ayant servi aux chauffeurs à éviter la police, la culture de l'entreprise s'est retrouvée sur la sellette.

Des déconvenues qui profitent à ses concurrents

Depuis, le groupe fait face à des appels de boycott des consommateurs, qui profitent à ses concurrents. A l'instar de Lyft, qui vient de boucler un tour de table de plus d'un demi milliard de dollars. Et qui peut s'enorgueillir d'une croissance à trois chiffres selon le site Recode. Mais également de l'autre côté de l'Atlantique, cette mauvaise presse fait les choux gras des VTC français comme Chauffeur-Privé par exemple, qui cherche à lever 50 millions d'euros.

De quoi inciter le fondateur d'Uber à tempérer ses ardeurs, à défaut de passer la main. L'impétueux Travis Kalanick, qui avait dès le début affiché la couleur - "notre adversaire est un connard qui s'appelle taxi" - a ainsi reconnu avoir besoin d'aide sur le plan managerial. Une première ! Et sans qu'il soit question, pour l'heure, de se séparer de son créateur, le groupe a confirmé rechercher activement un pair pour le seconder. L'entreprise compte notamment rectifier le tir auprès des chauffeurs, mécontents de leurs conditions de travail de part et d'autre de l'Atlantique. Car tout le modèle du géant du VTC, capable de mettre à disposition d'un client une voiture en moins de trois minutes d'un bout du monde à l'autre, repose sur le nombre de ses partenaires...

Pour l'heure, Rachel Whetstone vient ajouter son nom à la liste de ceux qui ont quitté le navire. De Jeff Jones, responsable chargé des stratégies de partage, à Ed Baker, vice-président du produit et de la croissance, en passant par Raffi Krikorian, qui a aidé à superviser les efforts en matière de voiture autonome, ou le directeur du logiciel de cartographie, Brian McClendon, les départs s'enchaînent à la direction. Ce qui n'est entretenir le trouble des eaux dans lesquelles patauge l'entreprise depuis plusieurs semaines, tandis que son concurrent Lyft évolue sous de meilleurs auspices.

Mounia Van de Casteele

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Commentaires 2
à écrit le 12/04/2017 à 17:49
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"Je suis incroyablement fier de l'équipe que nous avons construite, et tout comme lorsque j'ai quitté Google, une femme forte et brillante prendra sa place" "Ce qui n'est entretenir le trouble des eaux " Il vaut mieux se relire avant de diffuser u...

le 17/04/2017 à 6:20
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Ça ressemble plutôt à une traduction automatique de l'anglais mal relue.

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