Sans réelle surprise, les deux groupes allemands ProsiebenSat.1 et Springer ne fusionneront pas. Cette annonce intervient après le veto mis au projet par l'office anti-cartel allemand, chargé des questions de concurrence, le 24 janvier dernier. Ces dernières semaines, les deux groupes de média ont mené des discussions en vue de trouver un accord susceptible de convenir aux autorités de la concurrence, mais en vain. Les appuis politiques recherchés par Springer ces dernières semaines se sont également révélés insuffisants.
Springer, qui comptait mettre la main sur le groupe de télévision pour 4,2 milliards d'euros, ne créera donc pas le deuxième groupe de média allemand, comprenant à la fois de la presse et de l'audiovisuel, et étant capable de rivaliser avec Bertelsmann. De fait, les autorités de la concurrence craignaient qu'un tel rapprochement ne crée un duopole entre Bertelsmann/RTL d'un coté et Springer de l'autre sur le marché de la publicité. En janvier, la Commission d'enquête sur la concentration des médias avait déjà mis en garde face à l'émergence possible d'une force d'opinion dominante.
D'ores et déjà, Haim Saban, l'actionnaire milliardaire de Prosiebensat.1 et ses partenaires ont déjà entamé des discussions avec d'autres groupes audiovisuels européens, des conglomérats américains tels que NBC ou Viacom, et des fonds d'investissement comme Blackstone, afin de trouver un accord, selon des sources citées par Reuters et le Financial Times. D'après le quotidien anglo-saxon, Prosiebentsat.1 envisagerait toujours un rapprochement avec le Français TF1 ou avec le Luxembourgeois SBS.
Prosiebensat.1 et Springer ne fusionneront pas
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