Le procès en appel lancé par Microsoft contre la Commission européenne devant le Tribunal de première instance de la Cour européenne de Justice a débuté ce matin. Pendant une semaine, le groupe de Bill Gates va essayer de convaincre les juges d'annuler la condamnation pour abus de position dominante, qui, en mars 2004, lui a coûté 497 millions d'euros, ainsi que les mesures correctives imposées à l'époque par Bruxelles.
Ce procès est historique à plusieurs égards. Déjà, c'est la première fois que la cour accorde une semaine d'audition à une entreprise pour se défendre. Ensuite, le procès se déroule devant la Grande Chambre, une formation de 13 juges qui traite les cas particulièrement sensibles.
Microsoft joue gros sur ce procès, ses pratiques commerciales dépendant de la décision finale du tribunal. De son côté, la Commission européenne met en jeu sa crédibilité. Il y a deux ans, elle avait obligé le géant américain à commercialiser son système d'exploitation vedette Windows sans le logiciel audio-vidéo Media Player ainsi qu'à partager plus d'informations techniques avec ses concurrents afin qu'ils puissent élaborer aisément des logiciels compatibles avec Windows.
Microsoft est confiant. "Nous pensons que les faits montreront qu'il existe une forte concurrence et que les consommateurs ont le choix. L'impact de cette affaire dépasse largement Microsoft, la capacité à innover est importante pour la réussite de toutes les entreprises, et le succès économique de tous les pays", a attaqué ce matin le directeur juridique de Microsoft, Brad Smith.
L'appel de Microsoft contre Bruxelles vient de débuter
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