Le dollar grimpe après les signaux positifs pour l'emploi aux États-Unis

Portées par les loisirs et l'hôtellerie, les créations d'emplois dans le secteur privé ont progressé plus vite qu'attendu en mai aux États-Unis. Face à cette dynamique de reprise de l'économie, le dollar remonte face à l'euro ce jeudi.
(Crédits : Caitlin Ochs)

Le dollar monte nettement face à l'euro alors que les créations d'emplois du secteur privé américain ont été meilleures que prévu en mai, signal que la reprise s'installe aux États-Unis. Vers 15h45 à Paris, le dollar gagnait 0,53% face à l'euro, à 1,2148 dollar pour 1 euro.

Le secteur privé a créé 978.000 emplois en mai, selon l'enquête mensuelle de la firme de services aux entreprises ADP publiée jeudi. C'est une vraie surprise pour les analystes qui tablaient sur 675.000 créations d'emplois.

L'emploi porté par les loisirs et l'hôtellerie

Plus de la moitié des emplois (440.000) ont été créés par le secteur des loisirs et de l'hôtellerie, qui avait été particulièrement touché par la crise sanitaire et est désormais reparti, plus de la moitié des adultes américains étant à présent entièrement vaccinés.

Cette hausse plus forte qu'attendu pourrait être un signe avant-coureur positif pour le rapport sur l'emploi de mai, qui sera publié vendredi et donnera le nombre total d'emplois créés par l'économie américaine et le taux de chômage. Attention toutefois à une possible mauvaise surprise, le rapport ADP ayant tendance à surestimer les chiffres totaux de l'emploi, avertit Ian Shepherdson, économiste pour Pantheon Macroeconomics.

Le rapport de mai est particulièrement attendu après la déception du mois d'avril. Les chiffres du mois dernier ont en effet été révisés en baisse, à 654.000 emplois privés contre 742.000 annoncé initialement. Principal frein à l'explosion de la reprise sur le front l'emploi, la difficulté pour recruter - notamment dans les secteurs peu qualifiés.

Made with Flourish

Vers une réduction du programme de rachats d'actifs ?

Face à cela, « les investisseurs commencent à se demander si la Fed (banque centrale américaine) ne va pas changer sa politique monétaire », a résumé Naeem Aslam, analyste chez AvaTrade.

Pour le marché des changes, une seule question compte actuellement: quand est-ce que les banques centrales à travers le monde vont réagir à la hausse de l'inflation et normaliser leurs politiques monétaires, ce qui rendrait leurs monnaies plus attractives?

Alors que la Fed a promis de garder en place ses mesures d'aide à l'économie pour permettre un rebond de l'économie, de solides données sur l'emploi peuvent ouvrir la porte à une réduction de son programme de rachats d'actifs ou à une hausse des taux.

« Il sera intéressant de voir si le chiffre officiel du chômage qui sera publié demain nous réserve une surprise similaire », a commenté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

De l'autre côté de l'Atlantique, la Banque centrale européenne (BCE) ne semble pas plus prête que la Fed à normaliser sa politique monétaire.

« La BCE s'est engagée à préserver des conditions de financement favorables pendant toute cette période, au regard évidemment de son objectif d'inflation », a affirmé jeudi sa présidente, Christine Lagarde.

Lire aussi 3 mnL'inflation en zone euro ? La BCE n'est pas inquiète pour l'instant

(avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.