Mitsubishi UFJ Financial discute le rachat d'une activité de Royal Bank of Scotland

Mitsubishi UFJ Financial Group serait en négociation pour racheter l'activité de financement de projets de Royal Bank of Scotland , dans le cadre d'une opération valorisée à 4,6 milliards d'euros.

Mitsubishi UFJ Financial Group est en discussions pour racheter l'activité de financement de projets de Royal Bank of Scotland, a-t-on appris auprès de sources proches du dossier, dans le cadre d'une opération valorisée à 4,6 milliards d'euros.

Cette opération donnerait la possibilité à la première banque japonaise d'accélérer son développement à l'étranger, en lui permettant de se positionner en Europe, au Moyen Orient et en Afrique, sur le financement de projets énergétiques et d'infrastructures.

"Les banques japonaises apprécient l'étude de tous les actifs bancaires mis en vente, compte tenu de la faiblesse de la croissance du marché japonais", souligne Daniel Tabbush, analyste chez CLSA.

MUFG, qui a pris 20% de Morgan Stanley durant la crise financière, n'a pas souhaité dire si elle était en discussions avec RBS, tandis que la banque britannique a refusé de faire un commentaire. "Aucune décision n'a été prise. C'est tout ce que l'on peut dire", a déclaré un porte-parole de MUFG.

Auparavant, le journal Nikkei a rapporté que la banque japonaise avait déposé le mois dernier une offre finale de 4 milliards de livres (4,6 milliards d'euros) pour ces actifs, ajoutant qu'elle espérait conclure la transaction avec l'Etat britannique d'ici la fin de l'année, afin de finaliser l'opération durant le premier semestre 2011.

Avec cette opération, RBS devrait pouvoir lever des fonds pour rembourser l'Etat britannique qui contrôle 84% de la banque britannique depuis son renflouement durant la crise financière.

L'activité de financement de projets de RBS fait partie des opérations non stratégiques que l'Etat britannique a demandé à la banque de céder afin de le rembourser, a précisé le journal japonais.

Le Nikkei a ajouté que MUFG envisageait de racheter les actifs de RBS dans le ferroviaire, l'énergie et d'autres projets d'infrastructure, et pourrait reprendre une douzaine d'équipes de travail.

"C'est donc une petite opération pour laquelle (MUFG) n'aura pas besoin de lever de fonds", note Daniel Tabbush. "RBS est contraint de faire cela mais (cette vente) ne signifie pas qu'il s'agit d'un mauvais actif."
 

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