Les chiffres de la collecte de l'assurance vie sont tombés ce 23 mars. Et la collecte nette (versements -retraits) est redevenue positive à 300 millions d'euros en février alors qu'elle était négative depuis 6 mois consécutif.  Cette embellie s'explique en particulier par la baisse des "prestations"  formées à la fois par les retraits partiels ou totaux sur les contrats et par le paiement des capitaux décès aux bénéficiaires par les assureurs.
"Ces rachats étaient liés au désendettement de certains ménages ou à des projets" pour lesquels ils préféraient ne pas emprunter mais plutôt récupérer avant le terme du contrat tout ou partie du capital placé en assurance -vie, a expliqué M. Lombard. "La situation est revenue à la normale", a-t-il estimé. Les mois de janvier et février ont été bons pour BNP Paribas Cardif en terme de collecte, même si mars devrait "être plus mou" en raison de l'attentisme des épargnants à l'approche des élections.

Un produit moderne avec une promesse simple
BNP Paribas Cardif représente 8,3% du marché de l' assurance vie en France malgré un recul des versements de 18% à 9,6 milliards en 2011. De ce point de vue, le bancassureur a fait moins bien que le marché qui n'a reculé "que" de 14% l'an passé. Reste que BNP Paribas revendique "un bon positionnement dans le secteur de l'assurance vie". Surtout, dans le contexte difficile de l'an dernier, il a eu deux motifs de satisfaction.

D'une part, les versements en unités de compte ont légèrement progressé : ils sont passés à 20% en 2011 contre 19% en 2010 et ce malgré la volitilité des marchés. D'autre part, le lancement d'un contrat d'assurance vie en "euro diversifié" dédié à la retraite a remporté un certain succsè avec déjà 58 000 souscriptions en quelques mois. "C'est un produit moderne, à la carte. Pour le client la promesse est très simple", explique Eric Lombard.

Un capital garanti au terme du contrat
Le principe de ce contrat baptisé "BNP Paribas Avenir retraite" est de garantir les montants versés au terme, et non à tout moment comme sur le fonds en euros d'une assurance vie classique. L'intérêt est de donner à l'assureur plus de souplesse dans la gestion des actifs, ce qui peut lui permettre de réaliser une meilleure performance dont bénéficera le client qui pourra choisir, au final, de récupérer son épargne en rentes ou en capital. Toutefois, il conservera la possibilité de récupérer son argent quand il le souhaite, même avant l'échéance convenue, mais il ne recevra alors que le montant acquis sur le contrat : s'il en perte au moment du retrait, l'épargnant touchera moins que ce qu'il a déposé.
 

Le mariage entre sécurité et performance
Ce produit a le mérite de répondre à la fois à l'aversion au risque du client et à son appétit pour une performance supérieure à celle que peut offrir un fonds en euros dont le rendement annuel ne cesse de décliner (3% en moynne en 2011). Mais à ce jour BNP Paribas reste le seul grand acteur à le commercialiser. Il est en effet compliqué à gérer sur le plan informatique et compliqué à expliquer aux clients habitués à l'assurance vie classique. Selon Eric Lombard, des projets d'euro diversifié sont en cours sur le marché et d'autres grands acteurs devraient sortir prochainement des produits.Pour l'heure, à l'exception de BNP Paribas, seuls quelques acteurs de niche peu nombreux se sont aventurés sur ce produit autorisé pourtant par une loi du 26 juillet 2005. Parmi eux, l'ancienne société Dexia Epargne Pension, rachetée fin 2009 par BNP Paribas.

Deux nouveaux contrats en euro diversifié en avril
Une raison de plus pour le bancassureur d'accentuer son avance. Après le lancement dans le réseaux de la banque de détail,deux réseaux  dédiés à une clientèle plus haut de gamme, La Banque privée et les conseillers en gestion de patrimoine indépendants restés à l'écart du lancement dans un premier temps, vont diposer d'un contrat "euro diversifié" en avril dès le mois d'avril.