
Après la Société Générale mercredi, la banque LCL a annoncé, jeudi 10 mars, une nouvelle "organisation". Les syndicats ont été informés par le directeur des ressources humaines de la mise en œuvre d'un projet visant "280 fermetures d'agences à horizon 2020, avec 350 à 400 suppressions d'emplois", a indiqué Philippe Kernivinen, délégué national FO. Seules les agences secondaires, qui fonctionnent avec 2 ou 3 salariés, seraient concernées, précise-t-il.
La direction a assuré "qu'il n'y aurait pas de licenciement", mais plutôt "des mobilités fonctionnelles et géographiques et des départs naturels", selon le syndicaliste.
LCL dément les chiffres avancés sur les suppressions de postes
Interrogée par l'AFP, la direction confirme uniquement qu'une "reconfiguration d'agences" est envisagée en raison d'une baisse de fréquentation, mais conteste les chiffres avancées par FO. Selon un porte-parole, LCL souhaite réduire son réseau de 1.887 agences actuellement à 1.640 en 2020, soit 247 fermetures.
Sur les suppressions de postes avancées par le syndicat, "on dément ces chiffres parce qu'il n'y a encore aucune projection précise à ce stade", ajoute le porte-parole.
La filiale de Crédit agricole SA mise principalement sur les départs en retraite et précise qu'elle maintient l'objectif "d'embaucher en moyenne 1.000 CDI par an au moins jusqu'en 2018".
Réorganisation déjà annoncée en 2014
Une précédente réorganisation, annoncée en 2014, prévoyait plus de 1.600 suppressions de postes d'ici à 2018, principalement dans les agences mais aussi dans les services de back-office (après vente, support technique). Cette fois encore, il y a "des sites de back-office qui vont fermer, avec aussi des suppressions d'emplois", comme sur "le site de Bayeux qui emploie 150 salariés", déplore la FO.
Il y a deux ans, LCL prévoyait sur l'ensemble du plan la fermeture nette de 10 agences. Mais "ils ne respectent absolument pas leur projet", puisque le cumul net à fin 2016 devrait atteindre 49 fermetures, assure le délégué national FO.
(Avec AFP)
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