Sur les traces de Square et iZettle, le britannique SumUp obtient un financement de 330 millions d'euros

La Fintech londonienne, concurrente de l'américain Square, conçoit des lecteurs de cartes bancaires peu chers pour les petits commerçants. Elle entend utiliser ce financement en dette privée pour réaliser de nouvelles acquisitions, après avoir déjà mis la main sur son rival allemand Payleven, le danois Debitoor et le polonais Shoplo.
Juliette Raynal
(Crédits : SumUp)

Article publié la 17/07, mis à jour le 19/07 : le financement de SumUp a été réalisé en dette privée et non en equity, comme indiqué initialement.

Le marché des terminaux de paiement est en pleine transformation et la Fintech britannique SumUp y participe activement. Cette startup du monde de la finance vient d'officialiser un financement de 330 millions d'euros en dette privée auprès de Bain Capital, Goldman Sachs Private Capital, HPS Investment Partners et TPG Sixth Street Partners.

L'entreprise était déjà soutenue, entre autres, par American Express, BBVA Ventures ou encore Groupon et Holtzbrinck Ventures et avait déjà levé un total de 427 millions de dollars (soit environ 381 millions d'euros) à l'occasion de neuf tours de table depuis sa création en 2011 à Londres, selon le site Crunchbase. La Fintech ne communique pas sur sa valorisation; selon le site américain Techcrunch elle aurait déjà atteint le statut de licorne, qui désigne les entreprises non cotées en Bourse valorisées plus d'un milliard de dollars.

Financer de futures acquisitions

A l'image de l'américain Square (fondé par Jack Dorsey, le patron de Twitter, et coté en Bourse depuis 2015) et de son concurrent suédois iZettle (racheté 2,2 milliards de dollars par Paypal en mai 2018), SumUp s'est spécialisée dans l'encaissement mobile, dit mPOS (mobile point of sale). Elle propose ainsi aux vendeurs itinérants, artisans, petits commerçants et professionnels libéraux des lecteurs de cartes compacts couplés à une application mobile leur permettant d'accepter les paiements par cartes bancaires à moindre coût.

"Les nouveaux fonds serviront à poursuivre l'expansion de la gamme de produits de SumUp, tant sur le plan interne que par le biais de nouvelles acquisitions", précise la Fintech dans un communiqué. Cette stratégie de croissance externe n'est pas nouvelle. SumUp a d'abord fait l'acquisition de son concurrent allemand Payleven (clone de Square et créé par le startup studio Rocket Internet) en avril 2016, puis du danois Debitoor, en août 2017, pour proposer à ses clients des fonctionnalités de comptabilité et de facturation. En février dernier, elle a également mis la main sur la plateforme polonaise Shoplo qui permet de créer facilement une boutique en ligne.

1,5 million d'entreprises clientes

Active dans 31 pays avec une présence physique à Berlin, Londres, Amsterdam, Sofia, Sao Paulo et Boulder (Colorado), SumUp revendique aujourd'hui 1,5 million d'entreprises clientes et un rythme de croissance particulièrement soutenu : 4.000 nouvelles entreprises rejoindraient sa plateforme chaque jour. En France, SumUp est notamment commercialisée via Shine, la néobanque pour indépendants et PME tandis que son concurrent Qonto a signé un partenariat avec iZettle. La Fintech, qui emploie 1.500 personnes, prévoit de réaliser plus de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2019.

"Avec cet apport de fonds, nous allons accélérer considérablement l'augmentation de notre clientèle, améliorer notre position de leader dans l'industrie des technologies et développer de nouveaux services", a déclaré Marc-Alexander Christ, cofondateur de SumUp, cité dans le communiqué.

Juliette Raynal

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