
Semaine cruciale pour l'avenir de Thales avec un conseil d'administration prévu le 20 décembre, qui devrait en principe décider du nom du successeur de Luc Vigneron. Mais rien n'était ficelé encore ce week-end. Et le moins que l'on puisse dire, les actionnaires principaux de Thales, l'Etat (27 % du capital) et Dassault Aviation (près de 26 %) ont bien dû mal à s'entendre sur un candidat de compromis, qui prendra la tête du groupe d'électronique, même s'ils sont au moins d'accord sur un point : ils privilégient une candidature interne. Trois noms sont évoqués pour succéder à Luc Vigneron. Deux candidats de l'interne, Pascale Sourisse, soutenue par l'Etat, et Reynald Seznec, qui a quant à lui le soutien de Dassault Aviation. Les deux partagent l'ensemble du commerce international de Thales. Enfin, l'ex-patron de Vivendi, Jean-Bernard Lévy, reste toujours en course.
Reynald Seznec ne veut pas d'un binome à la tête de Thales
La semaine dernière, Bercy avait proposé à Dassault Aviation un compromis en portant à la tête de Thales un binome : Reynald Seznec en tant que président non exécutif et Patrice Caine, actuel directeur général de l'activité Systèmes à la division Communication et Sécurité, en tant que directeur général. Reynald Seznec, qui avait semble-t-il accepté l'idée d'un binome, a fait savoir à Bercy qu'il serait PDG et rien d'autre. Pas question non plus d'un numéro deux. A quelques jours (jeudi) d'un conseil d'administration, la situation paraît bloquée. Une réunion entre le PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, et l'Etat devait avoir lieu ce lundi pour poursuivre les négociations mais elle aurait été repoussée à mercredi, soit la veille du conseil. Qui va céder ? Les principaux négociateurs étatiques, notamment le secrétaire général adjoint de l'Elysée, Emmanuel Macron, et le patron de l'APE, David Azéma, doivent se retrouver ce lundi pour définir une position. Deux hommes clés dans ce dossier et qui ont déjà à leur actif l'incroyable dénouement de la gouvernance d'EADS, aujourd'hui libéré de la tutelle des Etats.
Auditions au comité de nominations
Certains pousseraient un nouveau compromis, en confiant à Jean-Bernard Lévy la présidence non exécutive du groupe, et à un candidat en interne la gestion opérationnelle. Et pendant ce temps, les trois candidats ont été auditionnés vendredi par le comité de nomination, présidé par le président du CNES, Yannick d'Escatha. Des auditions à laquelle aurait participé Charles Edelstenne. Un comité de nomination, mis en place lors de la succession de Denis Ranque et dont certains jusqu'ici avaient oublié son existence.
Seznec mettant sur pied une co-entreprise avec un industriel américain, c'est l'imagination au service d'une coopération réussie entre des mondes que l'atlantique ne pouvait pourtant que séparer.
Seznec veillant à ce que les baronnies ne s'installent pas ad vitam eternam dans l'entreprise pour l'ossifier, c'est la poigne de fer dans un gant de velours qui fait aussi sa réputation.
Seznec et son obsession de la compétitivité de l'entreprise, qui peut aujourd'hui la lui reprocher ? Oui qui ?
Là où Seznec laisse aussi sur place les autres prétendants, s c'est sur l'art de la vraie communication, du mot et du concept juste, du raisonnement bien construit, bien articulé et en prise sur les réalités de l'entreprise et sur l'horizon de son avenir.
Seznec n'est pas un technocrate, ni la marionette ou l'obligé d'un faiseur de carrière, il est tout simplement l'homme que la situation impose, l'homme avec qui le changement de gouvernance de Thales ne fera pas perdre une minute à l'entreprise et qui saura la barrer lors des années difficiles qui s'annoncent.
Seule une personne reconnue en interne et chez les clients sera redonner l?élan au groupe
Cette personne c'est Pascale SOURISSE
R.Seznec ? Une blague !
Il suffit d'attendre mi-janvier pour ne plus avoir Edelstenne dans les pattes.
http://www.cfdt-thales.com/comite-entreprise-europeen.html
Euh, de porteR, cher Michel, de porteR ! Action pour cette coquille !