Après Chalair, la compagnie Celeste obtient aussi des créneaux sur la ligne Brest-Orly

Deux compagnies vont se concurrencer sur la ligne aérienne Brest-Paris-Orly, de laquelle le groupe Air France a prévu de se désengager. Après Chalair qui proposera dès le 6 mars 22 vols par semaine, la nouvelle compagnie bretonne Celeste assurera douze liaisons hebdomadaires à compter d’avril 2023. Sous réserve de l’obtention de sa licence d’ici au 31 janvier prochain.
Basée à Morlaix, la jeune compagnie régionale Celeste, fondée il y a un an, prendra son envol en avril 2023 sur la ligne Brest-Orly.
Deux avions Bombardier CRJ 1000, issus de l’ex-flotte Hop! assureront douze liaisons par semaine. Sur cette ligne que Transavia va délaisser, Celeste va rivaliser avec la compagnie normande Chalair qui opérera 22 vols hebdomadaires.
Basée à Morlaix, la jeune compagnie régionale Celeste, fondée il y a un an, prendra son envol en avril 2023 sur la ligne Brest-Orly. Deux avions Bombardier CRJ 1000, issus de l’ex-flotte Hop! assureront douze liaisons par semaine. Sur cette ligne que Transavia va délaisser, Celeste va rivaliser avec la compagnie normande Chalair qui opérera 22 vols hebdomadaires. (Crédits : Celeste)

La liaison aérienne Brest-Paris-Orly était en sursis après la décision d'Air France d'arrêter début 2023 les vols effectués par sa filiale low-cost Transavia, par manque de rentabilité et un taux de remplissage des avions jugé insuffisant. La voilà doublement sauvée par deux nouveaux opérateurs, qui avaient montré très tôt des marques d'intérêts pour garder cette ligne ouverte.

Alors que la compagnie normande Chalair a annoncé fin novembre qu'elle proposerait deux allers-retours par jour de semaine et un aller-retour le dimanche soir sur un ATR 72 de 70 places à compter du 6 mars, la jeune compagnie régionale Celeste, fondée il y a un an, prendra son envol en avril 2023.

Nouvelle venue dans le ciel breton, la compagnie basée à Morlaix (Finistère) assurera douze liaisons par semaine. Elle vient d'obtenir de la Cohor (association pour la coordination des horaires) des créneaux hebdomadaires permettant des allers-retours en journée.

Avions de type Jet de 100 places

Sous réserve de l'obtention de sa licence d'ici au 31 janvier prochain, Céleste démarrera son activité sur la ligne Brest-Orly avant l'ouverture d'autres destinations, au départ de Brest mais pas seulement. Les liaisons seront opérées avec deux avions de type Jet de 100 places, des Bombardier CRJ 1000, issus de l'ex-flotte de Hop!.

Pour ce lancement, Celeste qui entend faciliter la mobilité inter-régionale et développer les vols moyens courriers en France et en Europe, dispose d'une équipe d'une quinzaine de personnes et a recruté huit pilotes expérimentés ainsi que du personnel navigant commercial.

« L'attribution de ces créneaux horaires récompense la légitimité de notre démarche pour fonder une compagnie aérienne régionale répondant aux besoins des particuliers et des entreprises bretonnes » se félicite Bruno Besnehard, Pdg de la compagnie qu'il a co-fondée avec Arnaud de Noray, président du cabinet AIM Satis, leur société de conseil spécialisée dans le transport aérien.

Créée sous statut de SA à conseil d'administration, une structure « adaptée à la croissance », Celeste réunit aussi Axel Vilaseca, actionnaire d'AIM Satis. Le conseil d'administration est quant à lui composé de Philippe Dandrieux, ancien président d'Air Corsica, Antoine Roche, commandant de bord, Jean-Claude Billot, homme d'affaires spécialiste de l'aérien et Gilles Bréchet, le directeur d'Icare, ex-centre de formation « Hop ! Training », à Morlaix. Trois actionnaires privés bretons complètent le capital (1 million d'euros).

Désenclavement territorial, emploi local

Alors que le trafic de la liaison Brest-Orly peine à dépasser les 30.000 passagers par an avec 4 vols par semaine depuis la crise sanitaire, Chalair table sur 50.000 à 55.000 passagers par an sur cette ligne et pourra compter sur le soutien commercial d'Air France (partage de codes, miles FlyingBlue) dont elle est partenaire sur d'autres destinations. Si Celeste décolle, ce sera au contraire grâce à la mobilisation de l'écosystème brestois et des élus bretons.

A l'annonce de la défection d'Air France, ceux-ci s'étaient notamment fait entendre sur la question du Pacte d'accessibilité de la pointe bretonne. En octobre dernier, la CCIMBO, le Medef, Cpme29, l'UIMM Finistère et BTP Finistère ont pour leur part lancé une souscription auprès des entreprises du territoire.

« Cette souscription est en passe d'être prolongée. Elle a déjà permis de collecter auprès de 30 contributeurs 500.000 euros portés au capital de la compagnie. La ligne stratégique de Celeste est d'être une compagnie bretonne, au service des Bretons avec trois piliers : désenclavement territorial, emploi local, transition écologique. » précise Bruno Besnehard.

« Leader » de la décarbonation

Dans un second temps, la compagnie envisage de baser un troisième avion CRJ 1000 sur le tarmac de Rennes. Céleste prévoit en effet de se déployer dans d'autres régions françaises, là où le train n'est pas forcément une alternative à l'avion (trajet de moins de 2h30). Consciente que le secteur aérien est décrié pour son empreinte carbone, la nouvelle compagnie entend cependant faire voler ses avions de manière vertueuse.

« Notre intention est de nous placer parmi les leaders de la décarbonation » assure Bruno Besnehard. « Les petits avions régionaux seront les premiers à pouvoir bénéficier des premières technologies de transition. »

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