Tout le monde attendait Emirates ou Turkish Airlines, mais c'est SunExpress qui a dégainé en premier au Dubaï Airshow. La compagnie low cost, filiale Lufthansa et Turkish Airlines, a signé, ce lundi 13 novembre, le premier contrat du salon aéronautique émirati avec Boeing.
Elle s'est engagée pour le 737 MAX avec 45 exemplaires fermes, ainsi que des options pour 5 avions supplémentaires et des droits d'achat pour 40 de plus. Le montant de la commande pour les appareils fermes avoisine les 5,7 milliards de dollars selon les prix catalogue.
« Un jour de rêve »
« C'est un jour de rêve pour un directeur général, s'est réjoui Max Kownatzki, patron de la compagnie turque. Nous allons doubler notre flotte dans les prochaines années ».
Il mise ainsi sur le formidable potentiel de croissance du marché turc sur le domaine du loisir, à l'image de ce que fait déjà Pegasus Airlines. SunExpress n'a cessé de voir son trafic progresser depuis deux ans et est déjà à 150 % de son niveau d'avant la pandémie. En 2022, elle a transporté près de 11 millions de passagers vers 175 destinations dans 30 pays.
Dans le détail, la compagnie a opté pour 28 exemplaires du 737 MAX 8 et 17 de la version allongée 737 MAX 10, mais Stan Deal, PDG de Boeing Commercial Airplanes a indiqué que des droits de conversion avaient été inclus. Les livraisons commenceront en 2028 ou 2029 et s'étaleront jusqu'en 2035.
La compagnie avait déjà commandé des 737 MAX 8 en 2013 et 2019, pour un total de 42 exemplaires. Quelques-uns de ces appareils vont néanmoins être convertis en 737 MAX 10, pour une première livraison en 2027. SunExpress exploite pour l'instant 66 appareils, essentiellement des 737-800 ainsi qu'une poignée d'Airbus A320
Pression amicale mais forte
Malgré son apparente satisfaction, Max Kownatzki ne s'est pas privé de mettre la pression sur Boeing pour la tenue des délais de livraisons, alors que la remontée en cadence de production s'avère complexe pour le constructeur américain touché par des problèmes de qualité. Il a ainsi offert à Stan Deal une photo de la « Skyline » de Francfort, afin de lui signifier un « rappel sympathique et amical » à la bonne tenue de sa propre « Skyline », c'est-à-dire son calendrier de livraisons dans le jargon du constructeur américain.
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