En proclamant 2013 l'année de l'économie collaborative, The Economist a reconnu que le mouvement s'était pour de bon invité dans notre quotidien. Certains analystes estiment le potentiel du marché à plus de 100 milliards de dollars.
Rachel Botsman, lors du discours d'ouverture du OuiShare Fest, a annoncé que "le marché de la location en P2P vaut à lui seul 13 milliards de dollars".
D'après Ana Andjelic, consultante pour de grands groupes, les marques se distinguent en mettant en avant des principes de générosité, de transparence, de durabilité et d'utilité de l'économie collaborative, faisant du marketplace, du design et de la rupture leur nouveau cheval de bataille. Mais le font-elles réellement dans les faits ?
Du consumérisme au collaboratif
La montée de l'économie collaborative transforme les logements en hôtels avec Airbnb, les voitures en taxis avec Uber et Lyft. Les individus se vendent entre eux des produits sur eBay, ils se rendent service entre voisins avec TaskRabbit, se partagent des véhicules à la demande avec Car2Go, et se prêtent même de l'argent grâce à Lending Club. Les marques peuvent-elles soutenir ces ambitions de partages ?
Cette recherche de l'adéquation implique d'abord de comprendre et d'accepter que ceux que les grands marques appelaient autrefois des "consommateurs" soient également aujourd'hui des "producteurs", des "fondateurs", des "vendeurs" et des "distributeurs".
« Ils peuvent se débrouiller entre eux sans avoir à acheter vos produits », analyse Ana Andjelic.
Que ce soit Nordstrom avec Etsy et Toms, Home Depot avec Uber, Walgreens avec TaskRabbit, GE avec Quirky ou bien encore Patagonia avec eBay, les exemples de mariage réussis sont légions.
Les marques peuvent prendre ainsi une valeur considérable auprès des consommateurs qui y investissent leur propre temps et ressources. Car ces derniers à travers leur propre expérience mettent les produits et services de la marque en adéquation avec leurs envies et leurs besoins.
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